Bertrand Chameroy a levé le voile sur une période difficile de sa vie. Après une absence de trois semaines, initialement présentée comme due à une « grosse grippe », le chroniqueur de C à vous est revenu à l’antenne sur France 5 puis a admis souffrir de dépression. Ses confidences, livrées à plusieurs reprises depuis le printemps, éclairent le public sur l’ampleur de son malaise et sur le chemin qu’il a emprunté pour s’en sortir.
Retour sur une mise à l’écart et une annonce publique
La première explication officielle de son retrait évoquait une fatigue et une infection virale. Peu de temps après son retour, Bertrand Chameroy a reconnu que la réalité était plus grave : il a parlé de dépression. « Je n’ai désormais plus honte de le dire. Personne ne devrait en avoir honte. Je me suis enfin écouté », confiait-il au printemps dernier dans les colonnes de Le Tribune du dimanche.
Le chroniqueur, connu pour être l’un des protégés d’Anne-Élisabeth Lemoine, a choisi la transparence. Sa déclaration a pris la forme d’un témoignage public, destiné à expliquer son retrait professionnel et à lever un tabou souvent présent dans les métiers médiatiques : celui d’admettre une fragilité psychologique.
Confidences dans le podcast Psychik
Invité du podcast Psychik animé par Laurent Karila le mardi 7 octobre 2025, Bertrand Chameroy est revenu longuement sur son état de santé mentale. Il a décrit une dépression qui, selon lui, s’est installée progressivement. « Dans un métier comme le mien, […] j’ai un cadre de travail qui fait que je mets sous le tapis toutes les petites angoisses, tous les problèmes », a-t-il expliqué, soulignant la difficulté à rester aligné lorsque le rythme professionnel impose une façade constante.
Il a raconté un épisode déclencheur pendant une période de vacances à Noël : privé de ce cadre protecteur, il s’est « effondré ». « J’avais l’impression que je n’allais plus m’en sortir du tout », a-t-il confié. Les symptômes décrits sont nets et alarmants : « Une tristesse absolue, l’envie de rien, l’envie de m’endormir le cerveau, limite d’en finir ». Face à ce mal-être, il a décidé de chercher de l’aide.
Hospitalisation et suivi médical
Selon ses déclarations, le trentenaire a consulté un psychiatre qui a posé le diagnostic de dépression et prescrit des antidépresseurs. Estimant le traitement insuffisant à court terme, il a indiqué avoir souhaité un accompagnement plus structuré. « Je suis sur le fil. J’aimerais aller dans un établissement qui va m’aider », a-t-il dit.
Sa prise en charge a inclus une hospitalisation d’environ trois semaines. Cette parenthèse, toujours selon ses propos, lui a permis de bénéficier d’un suivi intensif et de reprendre progressivement des forces. De retour dans le paysage médiatique, il affirme être désormais en meilleure forme, tout en restant vigilant quant à sa santé mentale.
Soutien proche et vigilance professionnelle
Bertrand Chameroy a souligné le rôle du soutien familial et amical pendant cette épreuve. Dans ses interventions, il insiste sur l’importance d’être écouté et accompagné quand les symptômes deviennent envahissants. Il a également décrit une hypersensibilité qui le rend, selon lui, plus vulnérable aux tensions du plateau.
Sur le plan professionnel, il admet la difficulté de concilier exposition médiatique et convalescence psychologique. « Plus je tire sur la corde, plus on se rapproche du moment où potentiellement, sans aucune raison, je vais m’effondrer en larmes en direct », a-t-il déclaré, résumant la crainte qui l’a poussé à lever le pied et à rechercher une aide adaptée.
Son récit participe d’un mouvement plus large de personnalités publiques qui parlent ouvertement de leur santé mentale. En racontant son parcours, Chameroy met en lumière les mécanismes de la dépression dans un univers professionnel où l’apparence reste souvent maîtresse.
De retour à l’antenne, il affirme vouloir continuer son travail tout en restant attentif aux signaux de son corps et de son esprit. Ses propos, rapportés dans différents médias, dessinent le portrait d’un chroniqueur qui a choisi la transparence pour mieux se protéger et prévenir d’autres rechutes.


