Interrogé par Paris Match, Dominique Richez se présente comme le « croque-mort des stars » : l’homme qui organise et accompagne de nombreuses personnalités lors de leurs derniers adieux. Entré « par hasard » dans le milieu des pompes funèbres, il a raconté au magazine comment la disparition d’un chanteur a fait basculer sa carrière et livré plusieurs anecdotes sur des obsèques de célébrités qu’il a coordonnées.
Une entrée dans le métier « par hasard »
« Les gens me disent souvent : ‘Tu fais un drôle de métier, mais il en faut’ », confie Dominique Richez à Paris Match. Il explique être arrivé dans les pompes funèbres après la mort de Claude Dautel, alias le chanteur C.Jérôme. Les deux hommes se connaissaient depuis des années, et lors des obsèques de C.Jérôme, Richez s’est présenté pour aider à organiser la cérémonie : « mettre certaines personnes entre elles », « faire placer la presse d’un côté, les photographes de l’autre ». C’est ainsi qu’il s’est retrouvé embauché dans une maison funéraire.
Présent depuis longtemps dans le monde du spectacle, il a progressivement proposé ses services aux familles de chanteurs et autres personnalités. Malgré la difficulté du métier, il assure que « les familles en deuil paraissent satisfaites » du travail fourni.
Règles et petits secrets d’un cérémonial réussi
Pour lui, une cérémonie « bien réussie » repose d’abord sur la connaissance de la personnalité disparue. « Si on connaît la personnalité, on sait qui sont ses amis, qui ne sont pas ses amis. Il faut, un, placer tous ceux qui s’aiment bien entre eux, être ponctuel », détaille-t-il. Selon Richez, la gestion du public et des badauds demande une grande rigueur : certaines familles préfèrent éviter « trop de bazar », tandis que d’autres « laissent faire ».
Il insiste aussi sur la nécessité de rythme lors des recueillements : lors de grandes affluences, il faut parfois limiter la durée des hommages individuels afin de permettre au plus grand nombre de passer. Il évoque l’organisation au pas de charge : « on recevait six par six, les gens qui arrivaient, pour se recueillir trente secondes. Au départ, c’était une minute, après, j’ai écourté un peu. »
Souvenirs marquants : Belmondo, Michou, Tapie…
Dominique Richez livre plusieurs anecdotes, parfois émouvantes, parfois teintées d’humour. Il se souvient notamment des obsèques de Jean‑Paul Belmondo, où l’affluence a obligé l’équipe à gérer des files de personnes qui attendaient encore dans la rue plusieurs heures après la fin officielle des hommages. Il raconte aussi l’incident ironique survenu avec l’ascenseur transportant le cercueil de « Bébel » : tombé en panne, il commente en plaisantant que « c’était sa dernière cascade ».
Pour Michou, Richez assure avoir proposé l’idée d’un cercueil bleu, deux mois avant la mort du cabaretier : « Je te verrais bien avec ton cercueil sur la scène… Si, c’est ce qu’il a créé, c’est sa vie. Il partira de là. » Le choix était, selon lui, en harmonie avec l’univers scénique de la vedette.
Il confie également avoir été fortement ému par la cérémonie de Bernard Tapie, sans développer davantage dans l’entretien relayé par Paris Match.
La proximité avec les vivants et la mort dédramatisée
Au fil des rencontres, Richez noue des rapports particuliers avec certaines personnalités encore en vie. Il évoque Michel Drucker, qu’il décrit comme ayant « une peur bleue » de la mort, tout en indiquant que le présentateur en parle désormais un peu à la télévision. « Il faut que je te voie. Moi, j’ai pas envie que Michel Drucker meure », confie-t-il, avant d’ajouter qu’il aborde souvent ces sujets en plaisantant. Son approche personnelle est claire : il est favorable à une certaine désacralisation des obsèques, estimant qu’« il y ait un peu de rigolade » lorsque c’est approprié.
L’article original mentionne par ailleurs qu’une publication liée à ces événements a été partagée via Instagram, illustrant certaines commémorations couvertes.
Sans prétendre à l’exhaustivité, les confidences de Dominique Richez donnent un aperçu du rôle discret mais central que jouent les professionnels des pompes funèbres auprès des familles de stars. Elles décrivent un travail d’organisation, de médiation entre proches et médias, et une capacité à adapter la cérémonie à l’identité publique de la personne disparue.


