Samir Nasri révèle pourquoi il a quitté l’équipe de France à 27 ans : la crise cardiaque de sa mère et le harcèlement médiatique après l’Euro 2012

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Invité sur le plateau de l’émission « Clique », animé par Mouloud Achour, Samir Nasri s’est livré sans détour sur l’un des tournants les plus douloureux de sa carrière : son retrait de l’équipe de France à 27 ans. Un choix longtemps mal compris et parfois critiqué, mais que l’ancien international explique aujourd’hui par des raisons familiales et une histoire personnelle restée jusqu’alors largement dans l’ombre.

Un départ prématuré expliqué par la douleur familiale

Sur le plateau, le ton a rapidement basculé de l’anecdote à l’intime. « C’est pour ça que j’ai arrêté l’équipe de France à 27 ans », lance Nasri d’un ton grave. « Mais pas pour moi. Car moi, je jouais à l’étranger. Tout ce qui se passait en France, ça ne me touchait pas directement. Mais ma famille, elle, a été beaucoup affectée. »

L’ex-milieu de terrain — passé par l’OM, Arsenal et Manchester City — rappelle ainsi que sa décision ne relevait pas d’un désintérêt pour la sélection. Avec 41 sélections et 5 buts, il souligne qu’il n’a jamais renié son maillot, mais qu’il a voulu protéger ses proches.

Le récit qu’il livre est particulièrement dur : « Ma mère a fait un arrêt cardiaque à 40 ans. Elle est toujours en convalescence. Elle prend un traitement à vie. » Nasri affirme que l’écho médiatique des polémiques l’a profondément atteint. « Tout ce qu’il s’est passé durant l’Euro 2012 l’a beaucoup touchée. Les insultes, les critiques, la violence verbale dans les médias, les unes assassines… Elle a tout pris en pleine figure. Elle me disait : ‘Arrête tout ça.’ Et moi, à partir du moment où ça touchait ma famille, c’était fini. »

Cette révélation change la perspective sur un retrait jugé abrupt à l’époque. Elle replace la décision dans le registre de la protection familiale plutôt que de l’orgueil ou de la provocation professionnelle.

La Marseillaise : un débat qui a masqué l’essentiel

Parmi les épisodes qui ont cristallisé l’hostilité médiatique, le « refus de chanter La Marseillaise » pendant l’Euro 2012 reste emblématique. Nasri rappelle qu’il a parfois chanté l’hymne, parfois non, mais nie que ce comportement résume son rapport à la France : « Je suis né à Marseille, j’ai porté ce maillot avec fierté, j’ai chanté La Marseillaise à certains matchs, pas à d’autres. Mais est-ce que ça veut dire que je ne respecte pas mon pays ? Est-ce que ça annule tous les sacrifices que j’ai faits ? »

Ces propos mettent en lumière une ambiguïté entretenue par la sphère médiatique : la focalisation sur des gestes symboliques a souvent éclipsé l’analyse des causes sociales et humaines derrière les réactions. Nasri, représentant visible d’une France plurielle, dit se sentir régulièrement réduit à un cliché, alors que, selon lui, les vrais enjeux sont ailleurs.

Image publique et héritage sportif

La trajectoire de Nasri illustre le paradoxe de nombreux joueurs issus des quartiers populaires : admiration populaire d’un côté, incompréhension et sévérité médiatique de l’autre. Mouloud Achour a évoqué la dichotomie entre la réputation controversée de Nasri dans certains médias et l’admiration d’une génération de jeunes Français issus de la diversité. Nasri lui-même rappelle qu’il a toujours porté le maillot avec fierté et qu’il n’a jamais manqué d’engagement sur le terrain.

La révélation sur l’état de santé de sa mère apporte une clef de lecture nouvelle aux décisions publiques du joueur. Elle rappelle que les carrières sportives, aussi exposées soient-elles, restent imbriquées dans des vies familiales fragiles et des responsabilités invisibles pour le grand public.

Si certains ont retenu de Nasri une image de joueur arrogant, ses confidences sur « Clique » invitent à nuancer ce portrait et à replacer les controverses dans leur contexte humain. Elles montrent aussi combien la pression médiatique peut avoir des conséquences concrètes sur des proches, jusqu’à fragiliser la santé.

En somme, l’explication donnée par Samir Nasri ramène le débat du spectacle à la personne. Elle invite à reconsidérer une page de l’histoire des Bleus sous l’angle de la souffrance familiale et de la volonté de protéger les siens, plutôt que sous celui d’un simple désamour pour la sélection.

Society News

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