Depuis un mois, Magali Berdah a installé un rendez-vous quotidien sur Sud Radio qui bouscule les soirées. L’animatrice, devenue figure incontournable du monde des influenceurs, propose une émission participative où les auditeurs prennent la parole et où s’affrontent deux invités : un représentant du monde politique et une personnalité issue des réseaux sociaux. Le format, simple et direct, a déjà attiré des visages variés et parfois inattendus, et suscite désormais une vive attention au sein du microcosme médiatique.
Un concept fédérateur et des invités variés
L’émission de Magali Berdah a été lancée il y a environ quatre semaines et a invité des personnalités issues d’horizons différents. Parmi les intervenants passés figurent Jean Messiha, Anne Genetet, Jean-Philippe Tanguy, Maxime Dereymez, Jean-Pascal Lacoste, Illan Castronovo ou encore Zizou. À chaque numéro, le principe reste le même : confronter les points de vue d’un élu ou d’un homme politique et d’une figure du web, tout en donnant la parole aux auditeurs.
Ce format mise sur le croisement des publics : la parole citoyenne, la parole politique et la parole des influenceurs se rencontrent sur un plateau radiophonique. Pour Magali Berdah — ancienne chroniqueuse de Cyril Hanouna — cette alchimie semble fonctionner puisqu’elle a réussi à attirer des profils très différents en seulement quelques semaines.
Une émission « copiée » ? L’arrivée de Sam Zirah fait débat
La nouveauté de Magali Berdah n’est pas passée inaperçue et aurait inspiré la concurrence. Sam Zirah, animateur et influenceur connu, a annoncé qu’il lancerait dès ce dimanche 5 octobre une émission intitulée Politiquement incorrect. Pour sa première, il recevra Kim Glow et Louis Boyard, ancien chroniqueur de TPMP aujourd’hui député de La France insoumise.
Le programme annoncé reprend la structure qui a fait le succès du rendez-vous de Sud Radio : organiser un débat entre une personnalité politique et une figure issue des réseaux sociaux. Les thématiques annoncées pour ce premier numéro sont quatre : l’éducation, le genre, l’insécurité et les finances publiques. Le parallèle avec le concept de Magali Berdah a rapidement été relevé par plusieurs acteurs du milieu.
Reproches publics et défense de l’auteur du format
La réaction ne s’est pas fait attendre. Vaarruecoss, jeune influenceur travaillant pour Magali Berdah, a publié un message très critique : « Ce concept, Mag l’a imaginé, rêvé. Elle y a mis son âme, ses idées et ses valeurs. Et aujourd’hui, elle voit SON projet repris, copié, lancé par quelqu’un d’autre. Sans reconnaissance, sans même un minimum de respect. »
Le message, relayé par Magali elle‑même, a été suivi de prises de parole de l’animatrice sur les réseaux. Dans une première story, elle écrit : « Quand t’as zéro idée dans ta vie, tu te sens obligé de copier le concept des autres … Tu es ? Je vous laisse deviner. Fan de moi jusqu’au bout. » Une seconde story nuance le ton par une assertion volontairement provocante : « En vrai, je préfère toujours être celle qui est copiée plutôt que celle qui copie. A bon entendeur. »
Pour l’heure, Sam Zirah n’a pas réagi aux accusations. Aucun élément public ne permet de confirmer s’il s’agit d’une inspiration directe, d’une coïncidence ou d’une adaptation indépendante d’une formule qui peut paraître naturelle pour des formats de débat mêlant politique et influenceurs.
Une concurrence d’idées ou une question d’éthique média ?
La controverse soulève plusieurs enjeux. D’un côté, la multiplication des formats hybrides illustre l’intérêt croissant pour des débats mêlant sphères politiques et influenceurs. De l’autre, elle pose la question de la reconnaissance créative et du respect des initiateurs d’un concept quand un format connaît une diffusion rapide.
Sans preuve formelle d’un plagiat organisé, le débat reste avant tout une affaire de perception et d’éthique professionnelle entre acteurs qui évoluent sur des terrains similaires. Pour les auditeurs, la principale conséquence est simple : ils disposeront bientôt de deux rendez‑vous concurrents offrant des débats comparables, ce qui permettra peut‑être de mesurer différences d’approche, de traitement et de tonalité.
La suite dépendra des réactions publiques des protagonistes et, surtout, de la manière dont chacun construira son émission dans les semaines à venir. Entre inspiration, appropriation et compétition médiatique, le microcosme des influenceurs‑médias continue de redessiner les frontières du paysage radiophonique.
