Julien Clerc, de son vrai nom Paul-Alain Leclerc, fête ses 78 ans aujourd’hui. Avec des titres comme « Cœur de rockeur », « Quand je joue », « Partir », « Ce n’est rien » ou « Ma préférence », le chanteur a marqué plusieurs générations et a construit une carrière longue de plus d’un demi-siècle. Côté finances, sa notoriété lui a assuré des revenus confortables, y compris des cachets pour des apparitions télévisées et des recettes liées à ses concerts et albums.
Une présence à The Voice et un cachet très commenté
Parmi les épisodes les plus médiatisés de sa carrière récente, on retient sa participation comme coach dans The Voice. Interrogé à l’époque par Télé Loisirs, il expliquait : « J’ai accepté pour plusieurs raisons : je me suis dit que j’allais m’amuser, ensuite que j’avais une petite légitimité dans ce rôle de la transmission artistique ». Il ajoutait sans détour : « Je n’y suis pas allé pour l’argent, ça n’a jamais été un critère… même si c’est très bien payé ».
Selon des informations publiées par Public, Julien Clerc aurait perçu 350 000 euros pour sa saison dans l’émission, un montant similaire à celui évoqué pour Soprano. Ce chiffre avait fait réagir et contribué à alimenter les discussions sur les rémunérations des artistes médiatiques.
Les droits d’auteur face au streaming
Sur la longévité artistique, Julien Clerc a également parlé sans langue de bois de l’évolution de ses revenus liés aux droits d’auteur. Dans une interview accordée à La Provence en 2022, il confiait que la donne avait changé avec l’émergence des plateformes de streaming : « Quand on regarde nos droits d’auteur, en comparaison de ce qu’on percevait avant, c’est ridicule ».
Il nuançait toutefois ce constat en adoptant une position résolument tournée vers la création : « Les habitudes changent. Il faut toujours considérer le changement et s’y adapter, parce qu’il y a toujours un côté créatif là-dedans ». Et de rassurer ses fans : « Moi, je suis là pour créer. Tant qu’on me laissera la possibilité, je le ferai, c’est-à-dire tant qu’il viendra de la musique quand je serai à mon piano ». Il ajoutait enfin : « C’est de la grande industrie et j’espère qu’on continuera de nous y faire une place ».
Paradise Papers et explications publiques
En 2017, le nom de Julien Clerc est apparu dans les révélations des Paradise Papers. Le Monde rapportait alors que le chanteur avait eu recours à une structure maltaise afin de bénéficier d’un taux de TVA réduit, mécanisme utilisé notamment pour la gestion d’un yacht. Selon ces documents, il détient depuis 2007 une société basée à Malte, JC Navigation Limited, destinée à gérer son bateau.
Interrogé par Paris Match la même année, l’artiste a tenu à préciser sa position : « Je n’ai jamais cherché à fuir l’impôt. Je travaille en France et je paie mes impôts en France. Et il faut être un grand industriel pour éventuellement s’établir à l’étranger. Moi, mon argent, je le gagne en France ». Il ajoutait : « Le souci de ma vie a toujours été d’être dans les clous ». Sur la question du niveau d’imposition, il estimait : « Donner la moitié de ce qu’on gagne me semble normal, au-delà, c’est anormal ».
Du grand changement de vie à une installation en banlieue
2017 a aussi été l’année d’un départ pour Londres. Accompagné de sa compagne Hélène Grémillon et de ses enfants, Julien Clerc a expliqué à Voici que ce déménagement répondait à un besoin de protection familiale, notamment pour son fils Léonard, sujet à du harcèlement scolaire. Avant de partir, il confiait à Paris Match : « J’ai tout vendu. Il me reste un bateau que je pense revendre », précisant que « il n’y a que mon piano qui nous suit ». Ce piano, symbole de son attachement à la création, l’a effectivement accompagné.
Le tournant du Brexit et les difficultés accrues des allers-retours ont finalement incité le chanteur à rentrer en France. Selon Le Parisien, en octobre 2024 il se qualifiait désormais de « banlieusard » après s’être installé à Vaucresson, dans l’ouest parisien. Il expliquait : « Quand quelque chose de grave arrive, on a envie de se rapprocher de chez soi. Et puis avec le Brexit, les aller-retours avec l’Angleterre sont moins faciles. Pour nous qui avons passé cinq ans dans l’Eurostar pour notre travail, il était plus sage de rentrer ».
À Vaucresson, ville des Hauts-de-Seine réputée pour sa population aisée, Julien Clerc a choisi une maison spacieuse entourée de verdure, achetée durant la période de la pandémie. Voici note que la commune est classée « dixième ville de France en termes de contribution à l’impôt sur le revenu par foyer », avec un revenu fiscal de référence supérieur à 100 000 euros.
L’artiste revendique une certaine simplicité dans son quotidien : il a confié à France Bleu en 2021 qu’il aimait faire ses courses et fréquenter les marchés locaux. « Je fais beaucoup mes courses, j’ai toujours aimé beaucoup ça, il y a des marchés qui sont super », disait-il, évoquant sa nouvelle vie loin des tumultes de la capitale.
En dépit des controverses et des changements économiques, Julien Clerc reste attaché à la création musicale. À 78 ans, il continue de privilégier la scène et le piano, revendiquant une démarche d’artiste plus que celle d’un gestionnaire de patrimoine.


