Une protection quotidienne choisie et financée par l’animateur
Depuis les tueries du 7 octobre 2023, Arthur vit sous protection permanente. Chaque matin et chaque soir, des gardes du corps se trouvent à ses côtés. L’animateur affirme avoir refusé la protection gouvernementale, mais précise que le ministère de l’Intérieur désigne les agents qui le protègent : « le ministère choisit ses 3 gardes du corps le jour, et ceux armés qui font des rondes la nuit autour de chez lui », rapporte La Tribune du Dimanche, qui s’est rendue à son domicile.
Malgré ce lien apparent avec l’administration, Arthur affirme assumer financièrement cette sécurité. Ses bureaux sont renforcés par des vitres blindées et des rondes nocturnes sont organisées autour de sa maison. Interrogé sur la nature de cette escorte, il lâche, selon le journal : « Parce qu’ils ont des guns ». Ces mots traduisent l’angoisse qui l’habite depuis plusieurs mois.
Une vie bouleversée par le 7 octobre
Compagnon de Mareva Galanter, Arthur explique que tout a basculé après le 7 octobre 2023. Dans son livre, cité par Le Parisien, il écrit : « Je suis devenu une voix dans le vacarme et le mensonge ». Il y décrit un sentiment d’abandon et une peur grandissante au sein de la communauté juive française, qu’il relie à la montée de l’antisémitisme dans le contexte du conflit à Gaza.
Dans ses propos rapportés, il qualifie les événements du 7 octobre de « le plus grand massacre de Juifs depuis la Shoah ». Il raconte une « bascule, une descente aux enfers » qui a plongé sa famille et ses proches dans une « apnée interminable ». « Je voyais dans leurs yeux ma peur reflétée, ma colère, mon impuissance », confie-t-il, soulignant l’impact psychologique durable de ces événements sur son entourage.
Le regret d’un silence et la controverse d’une vidéo d’archives
Au-delà de la crainte physique, Arthur déplore le silence de certaines personnalités publiques. Il mentionne notamment l’absence de prises de position lors d’une manifestation en soutien à Israël sur la place du Trocadéro, datée dans l’article initial au 9 octobre 2024. Cette chronologie apparaît incohérente avec la date des faits initiaux (7 octobre 2023) et pourrait être une erreur de datation. Nous rapportons ici la date telle qu’elle figure dans la source remise à disposition.
Arthur revient aussi sur une polémique née d’une vieille séquence de l’émission À prendre ou à laisser, qu’il a présentée entre 2004 et 2010. Une vidéo d’archives a récemment circulé sur les réseaux et suscité des critiques à son encontre. L’animateur reconnaît aujourd’hui qu’il ne tiendrait pas les mêmes propos ni n’aurait les mêmes gestes aujourd’hui. Il estime cependant que la réapparition de la séquence s’explique par sa diffusion sur des comptes anti-israéliens et par des relais d’extrême gauche, une interprétation qui reflète son analyse personnelle des mécanismes de viralité et de polarisation en ligne.
Entre sécurité et parole publique
Le récit d’Arthur met en lumière la double contrainte que subissent les personnalités publiques confrontées à des menaces : assurer sa propre sécurité et continuer à se faire entendre. Le choix d’user d’une protection privée, tout en laissant l’État trancher sur la sélection des agents, illustre une zone grise administrative et humaine autour de la sécurisation des personnalités vulnérables.
Ses propos, largement repris par la presse, traduisent une émotion vive et une position marquée sur la situation des Juifs en France. Ils soulèvent aussi des questions sur la manière dont les médias et les réseaux sociaux rafraîchissent d’anciennes images et les replacent au cœur de débats contemporains. Dans ce contexte, l’animateur revendique une parole forte, marquée par la douleur, mais également par la volonté de dénoncer ce qu’il perçoit comme un silence coupable de certains acteurs publics et médiatiques.


