Ce mercredi 1er octobre 2025, le procès de Cédric Jubillar a connu un nouvel épisode après la diffusion d’un enregistrement audio, révélée par le journal de 20h de France 2. L’extrait met en scène une conversation privée entre l’homme mis en examen dans la disparition de Delphine Jubillar et des membres de la famille de la victime. Cet enregistrement aurait été réalisé à son insu par le cousin de Delphine, 33 heures après la disparition de la jeune femme.
Une conversation enregistrée 33 heures après la disparition
Les premières secondes de l’enregistrement saisissent par la manière dont Cédric Jubillar évoque sa femme, déjà au passé. Il parle de leur couple et de la possibilité d’un divorce. « On s’était donné un mois, un mois et demi pour sauver le couple, si tu veux. Elle me dit : ‘Non, mais ça sert à rien. De toute façon, ma décision est prise. Je suis déjà très loin dans ma tête’ », rapporte l’enregistrement.
Face aux questions d’un cousin, il reconnaît le détachement qui s’était installé entre eux. « J’en sais rien. J’ai des doutes, si tu veux, j’ai aucune preuve réelle de ça, si tu veux. On était un couple colocataire, en gros, si tu veux, c’est tout. On était là que pour la maison et les enfants et c’est tout. Moi, elle ne me disait plus rien », affirme-t-il.
L’audio, diffusé par France 2, précise plusieurs éléments factuels relatifs à la soirée de la disparition, notamment la tenue que portait Delphine. Selon Cédric Jubillar, elle aurait porté « des espèces de boots. des trucs chauds. Et un jean et une doudoune. Et le pyjama dessous ». Le suspect explique ensuite avoir été réveillé vers 4h10–4h20 par la plus jeune fille du couple et avoir constaté l’absence de Delphine dans le lit.
Présentation des faits et réactions familiales
Interrogé dans la cuisine par des proches, Cédric tente d’expliquer ses suppositions sur le déroulé de la nuit. « C’est ce que je suppose. Mais moi, à 4h10, 4h20, c’est la petite qui m’a réveillé. Personne dans le lit. Je me suis dit, elle s’est endormie sur le canapé, tu vois », dit-il avant de détailler ses appels pour retrouver sa femme. À aucun moment, l’enregistrement ne rapporte d’évocation explicite d’un danger imminent ou d’une hypothèse criminelle de la part de l’intéressé, notent les journalistes ayant rendu public l’extrait.
L’enregistrement se conclut sur une scène émotive : Cédric Jubillar s’effondre dans les bras des cousins de Delphine. Ce passage ajoute une dimension humaine à l’échange et a été particulièrement commenté après la diffusion.
La défense relativise la portée de l’audio
Me Emmanuelle Franck, avocate de Cédric Jubillar, a réagi en défendant la portée de ce matériau. Selon elle, des « personnes viennent, qui veulent en savoir plus, qui ont déjà une certaine conviction, qui posent des questions ». « Il y répond et à la fin, il s’effondre dans les bras de ces deux personnes. Chacun pensera ce qu’il veut de cet audio », ajoute l’avocate, qui souligne le contexte émotionnel et la pression subie par son client.
Dans le camp de la famille de Delphine, la diffusion de cet extrait relance les discussions et les interrogations sur les circonstances de la disparition. Le partage de cet enregistrement sur les réseaux et dans les médias alimente les commentaires publics, comme l’a illustré le message relayé au moment de la diffusion : « 🔴⚡ EXCLU #JT20h : l’enregistrement choc de Cédric Jubillar On y entend une conversation entre lui et des membres de la famille de Delphine le surlendemain de sa disparition. Et il parle déjà d’elle à l’imparfait. pic.twitter.com/jfkT5IyT8l ».
Éléments factuels et prudence journalistique
L’enregistrement, tel que diffusé, apporte des éléments circonstanciels sur les heures suivant la disparition. Il confirme certaines assertions du principal mis en cause, comme le réveil par la fillette et l’absence de Delphine dans la chambre vers 4h10–4h20. Il montre aussi un homme interrogé par des proches, tentant d’expliquer ce qu’il suppose et exprimant son émotion.
Au-delà de l’émotion suscitée, cet extrait audio ne remplace pas les pièces d’instruction ni les conclusions de l’enquête judiciaire. Le procès se poursuit et les débats devront intégrer ces éléments audio parmi d’autres preuves et témoignages évalués par la justice.
La diffusion de cet enregistrement marque néanmoins une étape médiatique importante dans un dossier suivi de près par l’opinion publique.
