Quelques mois avant la disparition d’Yves Montand, Claire Chazal raconte aujourd’hui qu’elle aurait pu le côtoyer si elle en avait eu l’envie. Invitée de l’émission On a du nouveau sur Novo19, ce lundi 29 septembre 2025, l’ancienne présentatrice du JT de 20 heures sur TF1 a livré une anecdote qui mêle souvenirs professionnels et moments d’humour autour du comédien et chanteur disparu le 9 novembre 1991 à l’âge de 70 ans.
Une anecdote racontée sur Novo19
Claire Chazal était conviée au plateau pour évoquer notamment la sortie du film Moi qui t’aimais, qui retrace l’histoire d’amour entre Yves Montand et Simone Signoret. Mais c’est un souvenir personnel qui a retenu l’attention : la journaliste se souvient avoir annoncé la mort de l’artiste en direct, lors de ses débuts au journal télévisé de TF1.
« On avait fait un journal entier ! Je venais d’arriver, le 16 août 1991 », a-t-elle relaté, rappelant le contexte de ses premiers pas à l’antenne. La date évoquée situe son arrivée quelques mois avant le décès d’Yves Montand, ce qui rend le souvenir particulièrement marquant pour la journaliste.
Le flirt téléphonique : « Mais qui c’est cette petite »
Au-delà de l’annonce, Claire Chazal a raconté un épisode qui aurait pu mener à une rencontre. « Donc deux mois avant et il avait appelé en régie, ce qui est quand même très rare », a-t-elle expliqué. Selon ses propos rapportés sur le plateau, Yves Montand aurait commenté son arrivée par cette phrase : « Mais qui c’est cette petite », dans un registre de drague qu’il pratiquait, selon elle, avec beaucoup de monde.
La journaliste a relativisé cet épisode avec amusement : « Comme il draguait absolument tout le monde, il avait fait une espèce de premier pas. Nous, ça nous était quand même passé au-dessus mais ça nous avait fait rire aussi. » Cette phrase illustre la manière dont Montand était perçu par certains contemporains : un homme charismatique, à la fois acteur, chanteur et séducteur public.
Claire Chazal a aussi tenu à préciser la portée réelle de cette tentative de contact. Elle a évoqué la possibilité qu’un numéro lui ait été donné sans qu’elle le sache : « [Quelqu’un] avait dû lui donner [mon numéro de téléphone], enfin je ne sais pas… » Avant d’ajouter, pour couper court aux spéculations, qu’elle ne l’avait jamais vu ni rencontré : « D’ailleurs, je ne l’ai jamais vu et jamais rencontré. »
Entre souvenir professionnel et distance personnelle
Ce témoignage mêle la mémoire d’une grande figure du spectacle français et la réalité quotidienne d’une rédaction télévisuelle. Pour Claire Chazal, l’évocation d’Yves Montand n’est pas seulement liée à une anecdote de séduction : elle rappelle surtout l’obligation journalistique de traiter un événement majeur à l’antenne. « Quand il est mort, il a fallu célébrer l’homme engagé, l’homme amoureux, le chanteur et acteur, il avait énormément de cordes à son arc », a-t-elle expliqué, soulignant la nécessité de déployer un traitement complet du personnage lors de l’édition spéciale.
Le témoignage rend compte aussi de la façon dont la presse et la télévision avaient, à l’époque, à la fois le rôle d’informer et celui de saisir les multiples facettes d’une célébrité. Claire Chazal se souvient d’un journal entier consacré à Montand, un signe de l’importance culturelle et médiatique de l’artiste à la fin de l’année 1991.
Enfin, l’anecdote met en lumière la prudence personnelle de la journaliste. Malgré l’attention — et un compliment téléphonique d’un grand nom du cinéma — elle affirme ne pas avoir cédé à la curiosité ou à la tentation d’une rencontre. Ce choix reste conforme à son récit : la rencontre n’a jamais eu lieu.
Au-delà du clin d’œil, cet échange sur Novo19 illustre la manière dont des personnalités du passé continuent d’alimenter récits et souvenirs, mêlant vie publique et moments plus intimes révélés, parfois avec humour, par ceux qui les ont côtoyés — directement ou non — au fil de carrières longues et médiatisées.


