François Vérove dit Le Grêlé : ancien gendarme et tueur en série identifié par ADN après une apparition télévisée dans l’émission de Nagui

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Le 29 septembre 2021, François Vérove s’est suicidé dans un appartement loué sur Airbnb au Grau-du-Roi (Gard), en absorbant un mélange d’alcool et de barbituriques antidouleur. Celui qui avait exercé comme gendarme puis policier vivait depuis des décennies une double vie criminelle : il est aujourd’hui identifié comme « Le Grêlé », un tueur en série responsable d’agressions, de viols et de meurtres commis entre 1986 et la fin des années 1990.

Les crimes et la chronologie

Le parcours d’atrocités attribué à François Vérove débute en avril 1986, dans le 13e arrondissement de Paris, avec une agression contre une fillette de huit ans qu’il avait entraînée dans le sous-sol de son immeuble, violée puis étranglée à l’aide d’une cordelette ; la victime avait survécu.

Un mois plus tard, en mai 1986, Cécile Bloch, 11 ans, est retrouvée dans le 19e arrondissement : violée au sous-sol de sa résidence, poignardée et étranglée. Son corps présentait la colonne vertébrale brisée et était enveloppé dans une moquette.

Les enquêteurs ont rattaché à son dossier plusieurs autres agressions similaires entre 1986 et 1994. Parmi elles, l’affaire d’Ingrid G., 11 ans, en 1994 à Mitry-Mory (Seine-et-Marne) : violée et séquestrée plusieurs heures dans une maison abandonnée. En octobre 1987, une collégienne de 14 ans avait également été agressée chez elle après que l’auteur s’était présenté sous prétexte d’enquêter ; la victime avait survécu.

La même période comprend un double meurtre survenu le 28 avril 1987 dans le Marais à Paris. L’enquête a montré que Vérove entretenait, sous une fausse identité, une relation avec Irmgard Müller, jeune fille au pair allemande de 20 ans, et qu’il avait également tué son employeur, Gilles Politi.

Une longue enquête et la piste génétique

Pendant 35 ans, l’espèce de secret entourant « Le Grêlé » a tenu la police en alerte. Les enquêteurs, convaincus que le suspect appartenait aux forces, ont procédé à une vaste opération de prélèvements génétiques. En parallèle, quelque 750 anciens gendarmes ayant servi en région parisienne dans les années 1980 et 1990 ont été auditionnés.

La confrontation des éléments a fini par aboutir : Vérove a reçu une convocation de la police judiciaire. Quelques jours plus tard, il se suicide. Avant de mourir, il laisse une lettre d’aveux dans laquelle il écrit notamment reconnaître « être un grand criminel qui a commis des faits impardonnables jusqu’à la fin des années 1990 ». À son épouse, psychologue, il aurait écrit : « tu avais décelé des choses chez moi quand j’étais plus jeune. […] J’ai fait du mal à des gens, j’ai tué des innocents. Je pense à vous [sa compagne et ses enfants], et aux familles des victimes. »

Marié à Stéphanie en 1985, il était père de deux enfants, nés en 1988 et 1991.

La présence à la télévision en 2019

En mai 2019, François Vérove s’est invité dans l’espace public d’une manière étonnante : il est apparu, à visage découvert, dans l’émission Tout le monde veut prendre sa place, animée par Nagui sur France 2, le 13 mai 2019. La journaliste Patricia Tourancheau, spécialiste de l’affaire, l’a reconnu et a révélé cette participation.

Interrogée par franceinfo en 2024, Patricia Tourancheau a dit avoir « halluciné ». Elle a expliqué que Vérove ne s’était probablement pas senti menacé, estimant que sa physionomie avait tellement évolué en 35 ans que ses victimes ne pouvaient plus le reconnaître. Elle y voit aussi « une forme de provocation, de défi » d’être venu sur un plateau très populaire en public. Éliminé dès le premier tour, il n’aura pas marqué l’émission.

Une vie ordinaire derrière des crimes exceptionnels

Le surnom de « Le Grêlé » provient du portrait-robot dressé par certaines victimes qui signalaient une peau marquée par des cicatrices d’acné. Malgré la violence et la répétition des faits, Vérove a mené, pendant des décennies, une existence apparemment banale : agent des forces de l’ordre, mari, père et invité de télévision.

Depuis la révélation de son identité, dossiers et témoignages ont été réexaminés pour mieux cerner l’étendue de ses actes. Il reste que, faute d’un procès et avec la disparition de l’auteur, les familles des victimes n’ont pas obtenu la mise en lumière exhaustive de l’ampleur de ses crimes. Certaines questions remontent encore aujourd’hui dans le public et la presse, nourrissant documentaires et enquêtes sur ce qui s’est déroulé pendant les années 1980 et 1990.

Un scoop du magazine Marianne et la piste donnée par Patricia Tourancheau ont, après coup, permis de montrer des images et des extraits de l’apparition télévisée de 2019, suscitant une vive émotion sur les réseaux sociaux et dans les médias.

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