La secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier, a obtenu gain de cause au tribunal de Béthune (Pas-de-Calais) après plusieurs mois de harcèlement présumé. La procédure, engagée le 7 septembre, faisait suite à une série de faits décrits comme « répétés » et « intrusifs » : selon les éléments évoqués à l’audience et rapportés par la presse, une femme âgée de 33 ans, originaire de Lyon, aurait passé plus de 500 appels à l’élue, en plus de « centaines » de SMS.
Des messages insistants et des allégations troublantes
Face aux jurés, la prévenue a nié toute volonté de harceler l’élue mais a reconnu avoir multiplié les contacts. Dans certains SMS cités au procès, la Lyonnaise laissait entendre qu’elle envisagerait des démarches de PMA « aux côtés de Marine Tondelier » et adressait des messages à connotation sentimentale ou sexuelle. Elle est également allée jusqu’à affirmer que l’élue était « lesbienne et ne l’assume pas », propos rapportés lors de l’audience.
Ces messages ont profondément inquiété la victime, qui a fini par solliciter une protection policière. Selon les éléments de la procédure, la situation s’est en outre envenimée lors d’une manifestation organisée par Les Écologistes à Strasbourg : la mise en cause aurait agrippé Marine Tondelier par la taille, ce qui a donné lieu à un dépôt de plainte pour agression sexuelle.
Une récidive et une peine prononcée
Le tribunal de Béthune a jugé l’affaire en comparution immédiate et a déclaré la prévenue coupable. La trentenaire a été condamnée à huit mois d’emprisonnement, auxquels s’ajoute la révocation de deux mois de sursis accordés dans une précédente condamnation. Ces mesures font écho à un dossier antérieur, jugé il y a environ un an, où elle avait été condamnée pour des faits similaires : dans cette affaire précédente, elle avait envoyé 76 000 messages à une autre femme.
Outre l’emprisonnement, la condamnée fera l’objet d’un suivi socio-judiciaire pendant cinq ans et d’une obligation de soins psychiatriques. Elle a également été inscrite au fichier des délinquants sexuels et se voit désormais interdite de tout contact avec Marine Tondelier.
Lors du procès, la défense a contesté la qualification de harcèlement tout en reconnaissant la répétition des échanges. Le tribunal a, en revanche, retenu la gravité de la conduite et la nécessité de mesures protectrices pour la plaignante.
Réactions et périmètre de l’affaire
Marine Tondelier, élue et responsable politique visible, avait déjà alerté sur le caractère persistant des comportements dont elle se disait victime. La demande de protection policière témoigne de l’impact concret de ces faits sur sa sécurité et son quotidien. Le verdict de Béthune consacre des sanctions pénales et des mesures de prévention visant à limiter tout nouveau contact entre la condamnée et l’élue.
Les éléments judiciaires consignés dans cette affaire — nombre d’appels et de messages, agrippement lors d’une manifestation, antécédent de 76 000 messages dans une précédente procédure — constituent le socle des décisions de justice. Ils ont déterminé l’application d’une peine immédiate et de mesures complémentaires (suivi socio-judiciaire, soins psychiatriques, inscription au fichier des délinquants sexuels).
Le dossier pose, par ailleurs, la question de la prise en charge des auteurs de comportements répétitifs et obsessionnels, et de la protection des personnalités publiques exposées. Sans présumer d’éléments non présentés en audience, la sentence prononcée vise à sanctionner et à prévenir la réitération de faits similaires.
Le tribunal a rendu son verdict vendredi, mettant un terme à cette procédure pénale dans laquelle la victime, Marine Tondelier, avait officialisé sa plainte le 7 septembre. Les mesures ordonnées en cas de non-respect de l’interdiction de contact pourront, le cas échéant, entraîner des suites judiciaires supplémentaires.


