Jacques Chirac : mort le 26 septembre 2019 — pourquoi cette date coïncide avec un événement symbolique de son héritage politique

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Le jeudi 26 septembre 2019, la France perdait Jacques Chirac. L’annonce, relayée à l’AFP par sa famille, précisait que « Le président Jacques Chirac s’est éteint ce matin au milieu des siens. Paisiblement ». Il avait 86 ans. Immédiatement après cette annonce, le Sénat et l’Assemblée nationale observèrent une minute de silence en hommage à l’ancien chef de l’État.

Un parcours politique long et controversé

Figure majeure de la droite française, Jacques Chirac a occupé de nombreux postes au cours d’une carrière qui s’étend sur près d’un demi-siècle. Maire de Paris, puis ministre à plusieurs reprises, il accéda à la présidence de la République en 1995 et la conserva jusqu’en 2007. Son parcours politique a été marqué à la fois par des moments forts et par des affaires qui ont entaché sa popularité, notamment en lien avec le RPR et la gestion de la mairie de Paris.

Réélu en 2002, son second mandat débuta dans un contexte particulier : l’élection présidentielle de cette année-là avait vu, au second tour, un affrontement qui conduisit une large part de l’électorat à se mobiliser pour empêcher Jean‑Marie Le Pen d’accéder au pouvoir.

Les prises de position mémorables

Jacques Chirac restera dans les mémoires pour plusieurs prises de position internationales et symboliques. En 2003, il se distingua en refusant de soutenir l’intervention militaire en Irak, un « non » qui lui valut autant d’éloges que de critiques sur la scène diplomatique.

En 1995, devant le Vélodrome d’Hiver, il reconnut la responsabilité de l’État français dans la déportation des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale — un geste solennel qui marqua un tournant dans la mémoire nationale.

Autre moment marquant : son discours sur le toit du monde, prononcé en septembre 2002 à Johannesburg, lors du IVe Sommet de la Terre. Il y lança l’image restée célèbre : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ». Il ajouta : « La nature, mutilée, surexploitée, ne parvient plus à se reconstituer, et nous refusons de l’admettre. L’humanité souffre. Elle souffre de mal-développement, au Nord comme au Sud, et nous sommes indifférents. La Terre et l’humanité sont en péril, et nous en sommes tous responsables ». Il conclut en avertissant : « Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas. Prenons garde que le XXIe siècle ne devienne pas pour les générations futures celui d’un crime de l’Humanité contre la vie ».

Ce cri d’alarme sur l’environnement reste l’un des discours les plus cités de sa présidence et trouve un écho particulier dans les débats climatiques contemporains.

Coïncidences et hommages le jour de sa mort

Plusieurs événements ont conféré une résonance particulière à la date de sa disparition. Le 26 septembre 2019, le Parlement achevait l’adoption définitive du projet de loi « Énergie‑Climat », qui fixe, entre autres objectifs, la neutralité carbone pour la France à l’horizon 2050. Le même jour, une exposition consacrée à 20 ans d’acquisitions s’ouvrait au musée du Quai Branly — un établissement qu’il avait inauguré en 2006 et qui porte aujourd’hui son nom.

Ces coïncidences ont été largement commentées dans la presse, qui a souligné l’étrange simultanéité entre le décès de l’ancien président et l’actualité climatique et culturelle du pays.

Une fin de vie discrète et une santé fragile

La santé de Jacques Chirac s’était dégradée au fil des années. En 2005, il fut victime d’un accident vasculaire cérébral alors qu’il séjournait à Agadir, au Maroc, et il fut rapatrié en France en urgence. À cette occasion, des moyens exceptionnels furent mobilisés pour son transfert. Hospitalisé à la Pitié‑Salpêtrière, il avait ensuite été soigné pour une infection pulmonaire qui, selon le quotidien Le Parisien cité à l’époque, pouvait être « mortelle si elle n’est pas soignée à temps ».

Après cette période de fragilité, ses apparitions publiques se firent rares. Sa dernière apparition officielle date de novembre 2014. La disparition de sa fille Laurence, en avril 2016, fut également un coup dur pour la famille et pour l’ancien président.

Retiré de la vie politique après la fin de son mandat, Jacques Chirac retrouva une certaine popularité grâce à son image de patriarche et à la discrétion de ses dernières années.

À sa mort, hommages et interrogations se mêlèrent : admiration pour des prises de position décisives, souvenir des controverses politiques, et reconnaissance d’un rôle central dans la vie publique française du XXe et du début du XXIe siècle.

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