À 26 ans, Charles Boulogne affirme vouloir poursuivre la bataille judiciaire engagée par son père pour obtenir une reconnaissance de paternité et, par ricochet, faire valoir ce qu’il considère comme son droit à une part de la succession d’Alain Delon, a rapporté Paris Match.
La bataille juridique relancée
La question centrale est simple mais délicate : Charles peut-il reprendre l’action que son père, Ari Boulogne, avait lancée en 2019 contre l’acteur ? Selon Paris Match, la Cour d’appel de Poitiers devait se prononcer « ce jeudi » sur la possibilité de poursuivre la procédure. Les avocats des deux parties doivent composer avec un dossier complexe, mêlant droit français, suisse et allemand.
La disparition d’Ari Boulogne — décédé en mai 2023 — n’a pas mis un terme aux démarches. Le fils unique ou aîné, selon les sources, affirme être déterminé à obtenir réparation et à faire reconnaître un lien de filiation. Le calendrier judiciaire et la diversité des législations impliquées rendent l’issue incertaine. Les héritiers officiellement reconnus d’Alain Delon, quant à eux, se montrent farouchement opposés à cette action.
Une vie discrète et nomade
Charles Boulogne mène une existence plutôt réservée. Il a quitté ses études avant le baccalauréat et, d’après les éléments rendus publics, vit une vie nomade partagée entre Paris et d’autres lieux. Il communique peu et de manière parcimonieuse sur les réseaux sociaux. Cette discrétion alimente le mystère autour de sa personnalité et de ses motivations.
Enfant, il a été placé en famille d’accueil malgré l’attention apportée par la famille d’Alain Delon. Selon les informations disponibles, il n’a jamais vraiment trouvé de repères stables. Ces éléments expliquent en partie la distance entre les différents protagonistes et la difficulté à reconstruire une histoire familiale apaisée.
Blanche, la demi-sœur, suit le dossier
La demi-sœur de Charles, Blanche, née en 2006, vit à Manchester. Elle a entretenu des liens réguliers et apaisés avec Ari Boulogne jusqu’à son décès en mai 2023. Blanche et Charles partagent, selon les mentions, les droits d’auteur liés à Nico, la chanteuse et ancienne compagne d’Alain Delon.
Blanche ne serait pas présente physiquement à l’audience de Poitiers, mais elle compte suivre attentivement la procédure. L’année précédente, elle avait déjà tenté une démarche judiciaire distincte avec l’aide de Maître Saskia Ditisheim. Cette avocate avait demandé « qu’on puisse soumettre Alain Delon à un test génétique en urgence avant son décès en vue d’une reconnaissance en paternité », précise Paris Match. La requête avait alors été rejetée, mais Blanche a poursuivi sa quête pour comprendre ses origines.
Du côté des enfants d’Alain Delon — Anthony, Anouchka et Alain-Fabien — la position est nette : ils s’opposent à l’action engagée par le fils d’Ari Boulogne. Cette opposition familiale renforce le caractère médiatique et émotionnel du dossier, qui mêle enjeux patrimoniaux et questions d’identité.
À ce stade, la décision de la Cour d’appel de Poitiers doit éclairer la suite des événements. Les avocats de part et d’autre devront ensuite s’adapter aux conséquences juridiques et à l’éventuelle ouverture d’expertises génétiques, si la procédure est autorisée à se poursuivre. Pour l’instant, la partie reste ouverte et sujette à de nouvelles étapes judiciaires.
