Un échange tendu sur le plateau de TBT9
Mardi 23 septembre 2025, l’émission TBT9 a consacré un segment au retour médiatique de Pierre Palmade, deux ans après le drame qui avait profondément marqué l’opinion publique. Connu pour ses débats sans filtre et ses prises de position tranchées, le programme a rapidement dévié vers une confrontation après une remarque d’un chroniqueur.
Raymond, ancien chauffeur VTC devenu visage régulier du plateau, a déclaré : « Oui, les petits riches avec leur drogue récréative, ils s’éclatent pendant que d’autres galèrent. » Cette formulation, perçue comme réductrice par plusieurs invités, a donné lieu à une réaction vive de la part de Matthieu Delormeau.
Matthieu Delormeau prend la parole et livre un témoignage
Contraint d’interrompre le fil du débat, Matthieu Delormeau a demandé la parole avec calme mais détermination. Il a d’abord accusé la phrase de Raymond d’être « dangereuse », avant d’expliquer pourquoi ces stéréotypes lui semblaient problématiques.
Delormeau a, devant les caméras, rappelé un point central : « La drogue, ce n’est pas un caprice de riche, c’est une maladie. » Il a soutenu son propos par une citation attribuée à sa psychiatre : « Imagine que tu as un cancer du cerveau. Ça ne va pas partir en deux semaines, ça prend du temps. »
Ce parallèle, volontairement fort, visait à déplacer le regard du public sur l’addiction, en la replaçant dans le registre de la pathologie et non de la consommation choisie ou du loisir. L’ex-animateur de TPMP a également évoqué, sans entrer dans des détails intimes, sa propre histoire avec les addictions, expliquant que le sujet le touchait personnellement.
Un débat qui dépasse l’anecdote
La remarque initiale et la réponse de Delormeau ont provoqué un silence marqué sur le plateau, puis relancé la discussion sur la manière dont la société traite les addictions et les personnes qui en souffrent. Plusieurs chroniqueurs ont tenté d’apporter des nuances, en rappelant que la consommation de substances varie largement selon les contextes sociaux et individuels.
Sur les réseaux, la séquence a été reprise et commentée. Une publication partagée en lien avec l’émission résume la polarisation du débat : « Raymond n’avait pas tort… #TBT9 #delormeau #Plaza #Palmade pic.twitter.com/IhBDraB7HP ». Ce type de message illustre la division entre ceux qui perçoivent certaines consommations comme des choix récréatifs et ceux qui insistent sur l’aspect médical et le besoin d’accompagnement.
Contexte et enjeux humains
L’affaire Palmade, qui a resurgi dans l’actualité du fait de son retour, sert de toile de fond à cette joute verbale. Deux ans après un événement qui a bouleversé la France, la présence de l’humoriste dans les médias relance des débats sur la responsabilité médiatique, la stigmatisation et la manière dont les personnalités publiques sont traitées lorsqu’elles traversent des crises personnelles.
Le rappel de Delormeau sur la nature de l’addiction vise aussi à inviter à l’empathie et à l’information : considérer une dépendance comme une maladie implique, selon lui, de privilégier les soins et le soutien plutôt que le jugement moral. C’est une posture qui a trouvé un écho chez certains téléspectateurs et suscité des critiques chez d’autres, plus enclins à évoquer des questions de responsabilité individuelle.
Réactions et répercussions
Sur le plateau, la séquence n’a pas généré d’accord unanime mais a ouvert un espace de débat utile autour d’un sujet délicat. Au-delà des personnalités impliquées, elle rappelle que les paroles prononcées à la télévision peuvent influencer les représentations sociales et nourrir des stéréotypes.
TBT9, émission de deuxième partie de soirée sur une chaîne TNT devenue incontournable, est souvent le théâtre de ce type d’échanges vifs. Ici, l’incident montre comment une phrase, en apparence anodine, peut déclencher une mise au point publique et un partage d’expériences personnelles, rapprochant ainsi l’antenne des réalités parfois lourdes que vivent des invités ou des témoins.
La séquence a été largement relayée, comme le montre le tweet mentionné plus haut, et pose la question de la frontière entre débat d’opinion et pédagogie médiatique lorsque sont en jeu des problématiques de santé et de stigmatisation.
