Ramzy Bedia raconte ses trois mois en psychiatrie : « sédaté », « un zombie », un épisode marquant révélé dans Clique (Canal+)

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Ramzy Bedia est partout sur les écrans cette année. À 53 ans, l’acteur comique a enchaîné les sorties : Mikado de Baya Kasmi, Balle perdue 3 de Guillaume Pierret et Classe moyenne d’Anthony Cordier. En cette rentrée, il tient l’un des premiers rôles du drame Les Tourmentés de Lucas Belvaux, et prépare parallèlement un nouveau spectacle avec son complice de toujours, Éric Judor. Ces éléments de carrière ont été abordés lors de son passage dans l’émission Clique sur Canal+ le 23 septembre, où il était invité en lien avec la double actualité de sa rentrée ciné et scénique.

Une rentrée très chargée entre cinéma et scène

Depuis le début de l’année, Ramzy Bedia multiplie les projets. Outre les trois films déjà cités, son engagement dans Les Tourmentés l’installe dans un registre dramatique plus marqué que celui auquel le public l’associe souvent. Cette diversification professionnelle s’accompagne d’un retour à la scène : il travaille avec Éric Judor à un nouveau spectacle, renouant ainsi avec le duo qui a fait sa notoriété.

Ces choix confirment la trajectoire d’un artiste qui, après des années consacrées à l’humour, explore des registres variés au cinéma tout en maintenant un lien fort avec la comédie en live. Lors de son entretien, il a évoqué ces projets avec lucidité, expliquant que sa présence dans plusieurs films cette année n’était pas le fruit du hasard mais d’une volonté de montrer d’autres facettes de son jeu.

Un séjour en psychiatrie raconté sans fard

Au-delà de sa carrière, Ramzy Bedia s’est montré particulièrement franc sur un épisode peu connu de sa vie : un séjour en psychiatrie dans sa vingtaine. Il a expliqué qu’avant de former son duo avec Éric Judor, il avait travaillé comme vendeur aux Galeries Lafayette et qu’il cherchait à échapper au service militaire. « J’ai essayé de me faire réformer de l’armée et du coup, j’ai fait le fou », a-t-il déclaré, reprenant le récit partagé dans l’entretien.

Selon ses confidences, il a été « réformé » mais orienté vers une psychiatrique civile. « Et donc j’ai fait trois mois en psychiatrie », a confié le comédien, précisant les conditions difficiles de ce séjour. Il a décrit l’effet des médicaments : « On te met les cachetons dans la bouche, tu lèves la langue, ils surveillent. C’est trois Tranxenes, des Lexomils, tout c’est trucs là. J’étais un zombie là-bas. » Ces propos traduisent un souvenir marqué, malgré la sédation dont il dit avoir souffert.

Ramzy a aussi raconté la gestion administrative de sa sortie. Il affirme que tous les quinze jours, il voyait un psychiatre qui apposait un tampon autorisant une sortie temporaire. À chaque visite il faisait valoir qu’il n’était pas fou et qu’il avait simulé pour éviter l’armée. Malgré ses protestations, le tampon était renouvelé, et il repartait pour quinze jours. « Au bout de trois mois, je suis rentré dans le bureau et je lui ai dit ‘si vous remettez ce tampon-là, il va se passer quelque chose de grave, et je ne suis pas suicidaire’. Et là, il a pris le tampon et il m’a fait ‘aller dehors’. Voilà comment je suis sorti », a-t-il relaté face à Mouloud Achour.

Des confidences qui éclairent un parcours

Ces révélations, inhabituelles pour un artiste resté discret sur cet épisode, donnent un éclairage sur les détours de sa vie avant la célébrité. Ramzy Bedia, qui est le frère de Melha Bedia et père de quatre enfants, a laissé entendre que cette période l’a marqué mais ne l’a pas empêché de poursuivre sa carrière artistique.

Interrogé également sur d’autres moments de sa vie, il est resté factuel et lucide, alternant anecdotes personnelles et éléments sur ses projets. Sa participation récente à l’émission LOL : qui rit, sors est un autre signe de sa présence continue dans le paysage médiatique.

Sans dramatiser outre mesure, Ramzy a choisi de raconter cet épisode en toute franchise. Ses confidences lors de l’émission du 23 septembre permettent de mieux comprendre le parcours parfois sinueux d’un comédien devenu figure populaire, entre premières expériences professionnelles, refus du service militaire et ascension vers le grand public.

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