En 2001, le groupe L5 — Alexandra, Coralie, Lidy (Louisy Joseph), Claire et Marjorie — remportait la première saison de Popstars diffusée sur M6. Vingt ans plus tard, trois des membres originelles, Coralie, Alexandra et Marjorie, continuent de chanter ensemble. Cette semaine, elles étaient invitées de l’émission Un Éclair de Guény, présentée par Maxime Guény et diffusée sur YouTube, où elles sont revenues sur leur parcours et, surtout, sur leurs rapports difficiles avec leur ancienne chorégraphe, Mia Frye.
Retour sur Popstars et trajectoires post-émission
Popstars, en 2001, a été un tremplin médiatique majeur pour les candidats. Au jury figuraient, outre Santi (de Mano Negra), Pascal Broussot et Richard Cross, la chorégraphe Mia Frye, dont le franc-parler a marqué les esprits. Les cinq lauréates ont touché le public et la presse ; certaines ont poursuivi une carrière musicale active. Aujourd’hui, Coralie, Alexandra et Marjorie, seules rescapées du noyau encore en activité, donnent des concerts et continuent d’exploiter la notoriété du groupe.
Le passage du groupe dans l’émission reste un point commun, mais les relations nouées à l’époque ne sont pas toutes restées intactes. Les trois chanteuses ont expliqué lors de l’entretien qu’elles n’ont, à ce jour, « pas de nouvelles » de Mia Frye et que le lien personnel ne s’est pas tissé après l’aventure télévisée. Selon elles, le problème relève davantage du terrain « humain » que professionnel, comme l’a résumé Coralie.
Les reproches formulés par Coralie, Marjorie et Alexandra
Marjorie a pris la parole sans langue de bois pour préciser leur position. Elle a déclaré : « On n’était absolument pas dérangé par Mia Frye qui a aussi fait son travail. C’est juste qu’après, je ne sais pas pourquoi elle déversait sans arrêt dans la presse un flot de choses sur nous complètement fausses. »
Elle a ajouté : « Elle véhiculait une image de nous qui était vraiment noire et tellement fausse. » Alexandra a apporté un exemple concret : la chorégraphe les aurait parfois décrites comme des « poupées méchantes ». Marjorie a complété en exprimant sa déception : « C’était très décevant parce qu’elle nous donnait un rôle de petites jeunes filles capricieuses qui se la pétaient, alors que ça ne nous est jamais arrivé. »
Ces accusations ne portent pas sur leur travail au sein du programme, que les artistes reconnaissent. Elles ciblent plutôt les portraits dressés dans les médias après la diffusion, portraits qu’elles jugent injustes et déformés.
Buzz, notoriété et responsabilités
Les trois chanteuses estiment que ces prises de parole dans la presse relèvent d’une recherche de « buzz ». Coralie a rappelé que Popstars n’a pas seulement propulsé L5 : « Il ne faut pas oublier qu’à l’époque, cette émission Popstars l’a, elle aussi, mise énormément en lumière. Il y a plein de gens qui ont découvert Mia Frye. Tout le monde ne la connaissait pas, et moi la première. » Elle a conclu sur un constat direct : « Il ne faut pas cracher dans la soupe. »
Ces propos traduisent une ambivalence : gratitude pour la visibilité apportée par l’émission, et frustration face à la manière dont certains récits ont été construits ensuite dans la presse.
L5 : quand les souvenirs de « Popstars » s’opposent à ce qui s’est dit dans la presse à propos de leur chorégraphe Mia Frye. 👉 Écoutez l’épisode intégral dans @UnEclairDeGueny : Spotify | Apple | Deezer | YouTube pic.twitter.com/xYDFILlfRI
En l’état, les trois anciennes lauréates exposent leur point de vue et refusent d’enjoliver la réalité des rapports humains entretenus après le succès. Elles ne nient pas l’importance du travail de Mia Frye dans le dispositif télévisuel, mais regrettent la suite médiatique et le récit public qui s’en est suivi.


