Arrivée et premières impressions
Le procès de Cédric Jubillar, poursuivi pour le meurtre de son épouse Delphine Jubillar, s’est ouvert lundi 22 septembre 2025 devant la cour d’assises du Tarn, à Albi. L’infirmière, mère de deux enfants, avait disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Son corps n’a jamais été retrouvé et son mari, principal suspect, n’a jamais avoué.
Pour la première fois depuis près de cinq ans, Cédric Jubillar est apparu en public ce lundi matin. Selon Pauline Revenaz, cheffe du service police-justice sur BFMTV, « il est arrivé assez vite », « il est amaigri et il porte des vêtements qui lui ressemblent », rappelant sa profession de peintre-plaquiste.
Les journalistes présents ont décrit un homme aux cheveux rasés, vêtu d’une veste de survêtement bleu marine et bleu clair. Il portait toujours son alliance au doigt annulaire gauche et un tatouage au cou portant le prénom « Louis », celui de son fils de 11 ans. Sa fille, Elyah, a, selon les indications disponibles, six ans. Cédric Jubillar est détenu depuis juin 2021, date à laquelle il a été mis en examen pour « meurtre sur conjoint ». Depuis son incarcération, il n’a plus vu ses enfants.
Déroulé de l’audience et dispositif médiatique
À l’ouverture de l’audience, il a confirmé à la cour : « Je m’appelle Jubillar Cédric », prononcé avec un accent occitan. Installé dans le box en verre, il a pris place derrière ses avocats, Me Franck et Me Martin. Après les premiers échanges, les photographes et cameramen ont été invités à quitter la salle.
Le procès suscite une forte couverture médiatique : les rédactions sur place évoquent la présence d’environ 300 journalistes représentant quelque 80 médias. Lors d’une suspension d’audience, Cédric Jubillar a accepté d’être photographié par la presse.
Un court message partagé en marge de l’audience figurait sur les réseaux : « Cédric Jubillar, accusé du meurtre de son épouse Delphine, arrive dans son box pour son procès » (pic.twitter.com/yEh0wZVW4H). Cette image illustre la tension et l’attention autour de ce dossier.
La durée du procès et les enjeux judiciaires
Le procès est prévu pour durer un mois. Au fil des semaines, 11 experts et 65 témoins doivent se succéder pour éclairer le jury sur les circonstances de la disparition et les éléments à charge ou à décharge. L’accusation vise le meurtre sur conjoint, une qualification pénale entraînant, en cas de condamnation, la réclusion criminelle à perpétuité.
Rappel des faits : dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, Delphine Jubillar disparaît de son domicile. Malgré des recherches et des investigations prolongées, aucun corps n’a été retrouvé, ce qui complique l’établissement d’éléments matériels incontestables. Cédric Jubillar, qui nie les faits selon les informations disponibles, n’a pas formulé d’aveu public.
La parole des experts sera donc centrale. Les nombreuses auditions visent à reconstituer la chronologie, analyser les indices matériels et médico-légaux, et fournir au jury les outils nécessaires pour se forger une conviction au-delà des images médiatiques qui ont marqué l’affaire depuis 2020.
Dimension familiale et médiatique
Cette affaire a pris, dès ses débuts, une forte dimension médiatique et humaine. La disparition de Delphine, mère de deux jeunes enfants, a suscité l’émotion et l’interrogation. Le tatouage au cou de Cédric, le maintien de son alliance et la coupure de contacts avec ses enfants depuis son incarcération sont autant d’éléments observés et relayés par la presse.
Le procès, très attendu, vise à apporter des réponses judiciaires à une affaire qui a marqué les esprits. Pendant un mois, la cour d’assises d’Albi examinera avec attention les éléments présentés par l’accusation et la défense, devant un public national et international attentif à chaque développement.
Le dénouement de cette procédure, qu’il soit une condamnation ou une relaxe, interviendra après l’examen contradictoire des pièces, des expertises et des témoignages. Jusqu’à la fin du mois d’audience, la justice devra trancher sur une affaire où le corps de la victime reste introuvable et où la parole des acteurs sera décisive.


