Presnel Kimpembe, longtemps discret sur sa vie privée, a récemment levé un pan du voile sur une épreuve intime qu’il a traversée au cours de la saison 2017/2018. Interrogé le lundi 22 septembre 2025 par Mouloud Achour pour la rentrée de l’émission Clique sur Canal+, l’ancien défenseur du PSG a raconté pour la première fois la naissance prématurée de son fils aîné, Kayis, né le 5 octobre 2017.
Un quotidien difficile masqué par le travail
Face au journaliste, Kimpembe a d’abord expliqué comment il a fait le choix de conserver une apparence de normalité sur le terrain malgré l’angoisse familiale. « J’allais au travail tous les jours. Il fallait être fort. Il fallait montrer que tout allait bien parce que je suis quelqu’un qui essaye de tout garder pour moi-même », a-t-il confié, décrivant une stratégie de protection personnelle et familiale. L’ancien joueur de l’équipe de France, vainqueur de la Coupe du Monde 2018, a précisé ne pas vouloir « montrer ses problèmes », rappelant que « tout le monde a des problèmes dans la vie » et que « même si on peut venir avec un grand sourire et tout, on arrive à cacher des choses ».
Le témoignage illustre la tension entre la vie publique d’un sportif de haut niveau et la réalité privée d’un parent confronté à une situation médicale grave. Kimpembe, aujourd’hui au Qatar Sports Club, a expliqué qu’il poursuivait ses obligations professionnelles tout en vivant un vécu émotionnel intense en dehors des terrains.
Un accouchement extrêmement prématuré
Le joueur a raconté les circonstances de la naissance de Kayis, qui, selon ses mots, est « sorti à la fin du cinquième mois ». Il a ajouté que le bébé était « taille de main » lorsqu’il l’a vu pour la première fois, une image forte qui témoigne de la fragilité de l’enfant à la naissance. Kimpembe a aussi dit, en montrant sa main, « Le pied était là, la tête s’est arrêtée là », pour décrire la petitesse du nourrisson.
Dans son récit, le défenseur évoque implicitement l’extrême prématurité de l’enfant. Dire qu’un bébé est né « après seulement cinq mois de grossesse » correspond à une naissance survenue environ quatre mois avant le terme habituel. Kimpembe a résumé l’effet produit sur lui : « Dès que je l’ai vu à la naissance, ça m’a mis une claque ». Cette formule rend compte du choc émotionnel et de la prise de conscience immédiate de la fragilité de la vie.
Une leçon de perspective : le foot n’est pas tout
La révélation a conduit Kimpembe à réfléchir sur ses priorités. « Je pense que de là, déjà, j’ai réalisé pas mal de choses. La vie, ça ne s’arrête pas à ça. Il y a tellement de choses dans la vie qu’il n’y a pas que le foot », a-t-il déclaré. Pour le joueur, l’événement a déclenché une redéfinition de l’équilibre entre carrière et famille, une thématique fréquente chez les sportifs confrontés à des drames personnels.
Il est important de noter que Kimpembe n’a pas détaillé les soins reçus ni le suivi médical de l’enfant durant cette période. Son témoignage porte surtout sur l’impact émotionnel et la façon dont il a fait face publiquement et intimement.
Aujourd’hui : un enfant en bonne santé et une fierté de père
Depuis, Kayis se porte « à merveille », selon son père, et sa présence a nourri la fierté paternelle. Kimpembe confie sa joie de voir ses enfants arborer le maillot du PSG, symbole pour lui de réussite partagée : « Le fait de les voir aussi porter le maillot du PSG, c’est une réussite pour moi. Mes enfants, je les connais. C’est papa, c’est le modèle. ‘Papa, c’est mon exemple. Je veux faire comme papa. Papa, il fait ça. Moi aussi, je veux le faire’ », raconte-t-il avec émotion.
Le ton de son récit mêle retenue et émotion : loin des grandes confidences médiatiques, Kimpembe a choisi de livrer des images précises et des phrases brèves, laissant transparaître l’intensité de cette période sans chercher la complaisance.
L’extrait de l’émission diffusé par Canal+ laisse entendre qu’il reviendra plus longuement sur ces événements durant l’entretien. En attendant, ce témoignage contribue à montrer qu’au-delà des stades et des titres, la vie personnelle des athlètes peut être marquée par des épreuves profondes que beaucoup ignorent.
