Valérie Lemercier a choisi de parler, sobrement et sans effets, d’un épisode douloureux de sa vie. Invitée aux Rencontres du Papotin samedi, à l’occasion du lancement de la saison 4, l’actrice et humoriste est revenue sur une période de fragilité psychique qui remonte à près de quarante ans.
Un séjour à Sainte-Anne qui a « sauvé » sa vie
Interpellée par Loïsia, 21 ans, Valérie Lemercier a accepté de raconter pour la première fois en public avoir séjourné en hôpital psychiatrique. Elle avait alors 23 ans. « Quand j’avais 23 ans, j’ai fait comme une dépression. Donc, je suis allée à l’hôpital avec ma valise pour qu’on s’occupe de moi, et ils m’ont prise », a-t-elle déclaré.
Elle précise y être restée « un mois et demi », ajoutant que ce séjour à Sainte-Anne, à Paris, l’a « sauvée ». Ces confidences viennent confirmer des éléments déjà évoqués il y a quelques mois lors d’un entretien avec Audrey Crespo-Mara dans Sept à Huit, où elle décrivait l’intensité des symptômes ayant motivé sa demande d’aide. « Je ne pouvais même plus marcher », avait-elle raconté, évoquant la violence de cet épisode dépressif.
Briser le silence autour de la santé mentale
La prise de parole de Valérie Lemercier s’inscrit dans un mouvement plus large de personnalités qui lèvent progressivement le voile sur leurs troubles psychiques. Depuis plusieurs mois, des célébrités partagent leurs parcours pour contribuer à déstigmatiser les maladies psychiatriques.
Parmi eux, Nicolas Demorand a ouvert le débat avec un livre dans lequel il raconte son combat contre la bipolarité. D’autres ont fait des confidences publiques sur leurs combats personnels : Jérémy Ferrari a évoqué son alcoolisme, Constance a rendu public un diagnostic de bipolarité.
Des sportifs et artistes ont, eux aussi, témoigné. Florent Manaudou, Camille Lacourt et Yannick Noah ont ainsi raconté avoir souffert de dépression. Un vainqueur de Roland-Garros a même évoqué avoir pensé au suicide, selon ses propres confidences. Ces récits montrent l’ampleur des difficultés, qui touchent des parcours très différents.
Plusieurs acteurs et figures du spectacle ont aussi partagé leurs combats. François Berléand a parlé de son affrontement avec la paranoïa et la schizophrénie. Michèle Bernier a évoqué son combat quotidien contre l’angoisse. Enfin, Eric Antoine a fait part de troubles du comportement alimentaire.
Une parole publique qui vise à normaliser l’aide
La récurrence de ces témoignages publiques tend à banaliser la nécessité de demander et d’accepter des soins. Pour Valérie Lemercier, la décision d’aller à l’hôpital à 23 ans a été décisive. Elle a décrit cet acte comme une étape de sauvetage et non comme une défaite.
En parlant de son hospitalisation, elle contribue à rappeler qu’un recours à des soins psychiatriques peut s’avérer salvateur. Son témoignage met en lumière les difficultés auxquelles sont confrontées des personnes en souffrance, mais aussi la possibilité de s’en sortir avec une prise en charge adaptée.
Contexte et limites des confidences
Les informations rapportées par Valérie Lemercier — âge du séjour, durée et lieu — proviennent de ses propres déclarations publiques, notamment lors des Rencontres du Papotin et d’un précédent entretien à Sept à Huit. Elles s’inscrivent dans la pratique actuelle des personnalités qui partagent leur histoire pour sensibiliser le public.
Il reste important de rappeler que ces révélations reposent sur des témoignages personnels et ne remplacent pas des évaluations médicales publiques. Néanmoins, elles alimentent un débat sociétal sur l’accès aux soins et sur la nécessité de traiter la santé mentale sans stigmatisation.
Valérie Lemercier, qui sera visible ce dimanche soir sur TF1 dans le biopic consacré à Céline Dion, a choisi de parler de son passé avec sobriété. Son récit, simple et direct, illustre combien la parole des célébrités peut jouer un rôle dans la dédramatisation des maladies psychiatriques.
