Charlotte Gainsbourg et Arthur, avec 20 personnalités, réclament une reconnaissance conditionnelle de l’État palestinien; Macron temporise

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Emmanuel Macron et la reconnaissance de l’État palestinien : une annonce envisagée mais conditionnelle

La perspective d’une reconnaissance par la France de l’État palestinien suscite une vive agitation, tant sur la scène nationale qu’internationale. Si l’idée a été évoquée par Emmanuel Macron, le chef de l’État a rapidement pris soin de la contextualiser : il s’agirait d’une mesure intégrée à un cadre plus large de paix, avec la solution à deux États maintenue comme objectif.

Le président a, selon les informations disponibles, insisté pour que toute reconnaissance ne soit pas un geste purement émotionnel mais qu’elle s’inscrive dans une dynamique diplomatique assortie de conditions strictes. Parmi les critères évoqués figurent des réformes de la gouvernance palestinienne. Cette précision intervient alors que le gouvernement israélien a déjà prévenu qu’il envisagerait des « mesures unilatérales » si la France reconnaissait la Palestine « sans conditions ».

Une tribune signée par plus de vingt personnalités réclamant des garanties

Le débat a pris une tournure publique et pressante samedi 20 septembre, lorsque plus de vingt personnalités ont signé une tribune publiée dans Le Figaro pour demander à Emmanuel Macron d’être explicite sur les conditions de reconnaissance. Les signataires demandent que la reconnaissance française ne prenne effet qu’après des étapes précises : la libération des otages et le démantèlement du Hamas.

« Monsieur le Président, vous allez annoncer la reconnaissance par la France d’un État palestinien. Nous vous le demandons solennellement : affirmez que cette reconnaissance ne prendra effet qu’après la libération des otages et le démantèlement du Hamas … Ce serait sinon une capitulation morale face au terrorisme », écrivent-ils dans la tribune.

Parmi les signataires, des visages connus du grand public côtoient des personnalités du monde intellectuel et communautaire. L’animateur Arthur, très présent dans le débat public depuis l’attaque du 7 octobre, figure parmi eux. Il a par ailleurs annoncé la parution prochaine de son premier roman aux éditions Grasset, J’ai perdu un bédouin dans Paris.

On retrouve aussi les acteurs et artistes Charlotte Gainsbourg et Yvan Attal, souvent engagés publiquement sur des questions internationales. Les comédiens et intellectuels Philippe Torreton, Michel Boujenah, Raphaël Enthoven et Bernard-Henri Lévy ont également apposé leur signature.

La liste inclut des responsables et figures du monde juif et civil : Yonathan Arfi, président du CRIF, le grand rabbin de France Haïm Korsia, et Ariel Goldmann, président du Fonds social juif unifié. Le père Patrick Desbois, reconnu pour son travail sur la mémoire, fait aussi partie des signataires.

Parmi les autres noms apparaissent le philosophe Pascal Bruckner, la productrice Simone Harari-Baulieu (liée à des programmes comme Tout le monde veut prendre sa place et Slam), le dessinateur Joann Sfar et l’écrivain Mathieu Laine. Sont cités également la chroniqueuse Mona Jafarian, le chef d’entreprise Jean Madar, l’économiste Alain Minc et le professeur Dominique Reynié.

Quelle suite pour l’Élysée et le calendrier diplomatique ?

La tribune pose une question directe au président : affirmera-t-il que la reconnaissance n’entrera en vigueur qu’après la réalisation de ces conditions ? Les signataires réclament une réponse claire et rapide. Reste à savoir si Emmanuel Macron recevra certaines de ces personnalités à l’Élysée pour entendre leurs demandes de vive voix ; les prochaines semaines sont qualifiées, dans les milieux concernés, de potentiellement déterminantes.

Du côté diplomatique, la fragilité de l’équilibre est patente : toute avancée française en faveur d’une reconnaissance conditionnée pourrait être perçue différemment selon les acteurs internationaux. La France met en avant l’exigence de conditions précises pour éviter que l’acte diplomatique ne soit interprété comme un geste isolé, déconnecté d’un processus de paix plus large.

À ce stade, la position officielle relève d’un équilibre prudent entre volonté d’agir et souci de ne pas déclencher de réactions unilatérales. Les débats publics, symbolisés par la tribune du 20 septembre, témoignent de la sensibilité du sujet et de l’attente de clarté exprimée par des personnalités influentes.

Sans calendrier public confirmé ni texte de décision publié, la question de la reconnaissance reste donc à la fois sur la table et strictement encadrée, telle que présentée par l’exécutif : un geste possible mais conditionné, au cœur d’un dossier diplomatique très surveillé.

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