Nordahl Lelandais a été condamné, vendredi 19 septembre 2025, à une année de prison supplémentaire pour violences conjugales commises lors d’un parloir. Le tribunal correctionnel de Colmar a également prononcé à son encontre une interdiction de voir son enfant pendant trois ans. Ces nouvelles sanctions viennent s’ajouter aux peines déjà prononcées contre lui : la réclusion à perpétuité pour l’assassinat de la petite Maëlys et vingt ans de réclusion pour la mort d’Arthur Noyer.
Les faits au parloir d’Ensisheim
Les faits reprochés se sont déroulés « le 9 juin dernier », lors d’une visite au parloir de la prison d’Ensisheim, dans le Haut-Rhin. La compagne de Nordahl Lelandais s’était rendue au centre pénitentiaire accompagnée de leur fils, âgé de 19 mois et conçu en 2023, pour une visite en cellule.
Selon des éléments rapportés par BFMTV, et cités à l’audience, l’échange a dégénéré : « il avait, sous les yeux de son fils, saisi le cou de sa compagne puis lui avait tiré les cheveux en la faisant basculer ». La scène aurait été filmée par les caméras de vidéo-surveillance du parloir. Des surveillants présents à proximité avaient entendu des éclats de voix et pu intervenir.
Audience à Colmar et intentions du parquet
Au tribunal correctionnel de Colmar, le procureur de la République, Jean Richert, a motivé la peine et l’interdiction de contact par la nécessité de mettre l’enfant « en sécurité ». Il a déclaré à l’audience : « Je pense qu’il était important que son enfant, qui était sur ses genoux au moment de la commission de ces violences sur la victime, soit mis en sécurité ». Le procureur a précisé que cette interdiction de contact pouvait être levée à la demande de Nordahl Lelandais, tout comme il pourrait, dans un second temps, solliciter la main levée d’un éventuel retrait total de l’autorité parentale.
La décision rendue vendredi consiste en une peine d’un an d’emprisonnement pour violences conjugales commises en parloir, assortie de l’interdiction de voir son enfant pendant une durée de trois ans. Ces mesures s’inscrivent dans un dossier déjà lourdement marqué par deux condamnations pour meurtres, dont l’une à perpétuité.
Un premier report d’audience lié à la « pression médiatique »
L’audience du 19 septembre ne s’est pas tenue sans péripéties. L’affaire devait initialement être jugée le 28 août mais Nordahl Lelandais avait refusé de quitter sa cellule et de comparaître. Le président de la juridiction avait alors lu à l’audience un courrier que l’intéressé avait adressé, expliquant que la « pression médiatique en cours » ne lui permettait pas de s’exprimer sereinement. Cette explication avait motivé le report de l’audience au mois de septembre.
Le report avait suscité des commentaires, tant en raison de la personnalité de l’accusé que du contexte médiatique autour de ses précédentes affaires. Les motifs avancés par Lelandais ont été pris en compte par la juridiction, qui a fixé une nouvelle date le 19 septembre.
Contexte et portée de la décision
La condamnation de vendredi rappelle que, au-delà des lourdes peines déjà prononcées pour des meurtres, des faits de nature différente peuvent entraîner des sanctions complémentaires. L’élément aggravant ici est la présence de l’enfant au moment des violences, circonstance qui a pesé dans la décision du parquet et du tribunal.
La possibilité évoquée par le procureur de demander la main levée de l’interdiction, puis éventuellement celle d’un retrait de l’autorité parentale, montre que la mesure prononcée n’est pas nécessairement définitive. Elle pourra être réexaminée si l’intéressé introduit une demande motivée devant la justice.
Les autorités pénitentiaires et judiciaires se sont appuyées sur les images de vidéo-surveillance ainsi que sur les constatations des surveillants pour fonder les poursuites. BFMTV a été citée comme source d’information lors de l’audience, notamment pour la description des violences rapportées.


