Affaire Delphine Jubillar : la maison surnommée Beyrouth à Cagnac‑les‑Mines scrutée avant le procès de Cédric Jubillar le 22 septembre 2025

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Cinq ans après la disparition de Delphine Jubillar, l’affaire revient au premier plan avec l’ouverture du procès de son mari, Cédric Jubillar, attendu le lundi 22 septembre 2025. La jeune femme, infirmière de 33 ans et mère de deux enfants, a disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines (Tarn). Son corps n’a jamais été retrouvé. Principal suspect, son époux est poursuivi pour « homicide volontaire par conjoint » et clame son innocence. De nombreuses pièces doivent encore être apportées au dossier pour tenter de reconstituer ce qui s’est passé cette nuit-là. Parmi elles, la maison familiale occupe une place centrale dans le dossier et dans les conversations du voisinage.

Une maison en chantier, source de tensions

Au moment de la disparition, la maison des Jubillar était en travaux et restait inachevée depuis plusieurs années. Selon des proches, Delphine en avait « ras-le-bol » et détestait y vivre. L’habitation, construite en briques orange et édifiée en hauteur, donne une impression d’abandon : « Les murs n’ont pas de crépi, le balcon n’a pas de rambarde et l’habitation n’a plus d’occupant », rapporte l’AFP.

Les images et descriptions publiées au fil de l’enquête montrent un chantier à l’arrêt : câbles apparents, ouvertures non protégées et zones dégradées. Ces éléments nourrissent l’idée que la maison, telle qu’elle se présentait au moment des faits, pouvait être dangereuse et désordonnée. Le contraste est d’autant plus frappant que Cédric Jubillar exerce le métier de peintre-plaquiste à son compte.

« Beyrouth » : un surnom lourd de sens

Le quartier a rapidement trouvé un surnom pour la propriété : « Beyrouth ». Ce sobriquet, employé par des voisins, traduit l’exaspération et l’inquiétude que suscite l’état du jardin et de la maison. L’avocat de Lola, la cousine de Delphine, a résumé l’émotion qu’inspire l’habitation : « Il y a des choses dans cette maison qui parlent de folie (…) Jamais vu une maison comme ça, abracadabrante, surtout quand celui qui l’a construite est du métier. » Cette formulation, rapportée dans le dossier, renforce l’image d’un lieu singulier, anormal au regard des standards de voisinage.

Voisins et riverains évoquent aussi des décombres et un extérieur en friche. Les tentatives d’intervention par la municipalité ont été entravées par la procédure judiciaire en cours. « On a demandé à la municipalité. Ils ne peuvent pas. C’est interdit », a expliqué une voisine à l’AFP, indiquant que l’autorité locale se montre contrainte tant que l’enquête et les mesures judiciaires persistent.

Une maison au cœur du puzzle judiciaire

Aux yeux des enquêteurs et des parties civiles, l’état de la maison n’est pas un simple décor : il peut constituer un indice ou un élément d’explication. L’absence de mobilier clair, les zones inaccessibles et l’environnement extérieur seront examinés lors du procès. Les experts pourront être amenés à retracer les mouvements et les éventuelles interventions dans la propriété autour de la période de la disparition.

Le dossier repose en partie sur des éléments matériels et des témoignages, ainsi que sur des interprétations de comportements. Le fait que le corps de Delphine n’ait jamais été retrouvé ajoute une difficulté majeure pour reconstituer la chronologie et établir les circonstances exactes du drame. Cédric Jubillar est mis en examen et contestera les accusations lors du procès en prétendant son innocence.

Les débats judiciaires tenteront d’éclairer plusieurs zones d’ombre : que s’est-il passé dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 ? Des traces ont-elles été dissimulées dans la maison ? Les pièces à conviction et les expertises médico-légales devront répondre, autant que possible, à ces questions.

Un voisinage marqué

Au-delà de l’enquête, la maison a laissé une empreinte sociale sur le quartier. Des riverains disent se sentir choqués et inquiets. Le surnom « Beyrouth » témoigne d’un ressenti collectif, mêlant exaspération et curiosité. Les demandes répétées pour un nettoyage du jardin se heurtent à la réalité judiciaire : tant que l’enquête est active, les interventions sont limitées.

La responsabilité des autorités locales et le périmètre d’intervention dans une affaire criminelle sont des éléments que les habitants semblent découvrir au fil de la procédure. En attendant le verdict, la maison reste un symbole tangible de l’énigme Jubillar, lieu à la fois d’interrogations et de rancœur.

La tenue du procès devrait permettre de clarifier certains aspects factuels, mais l’absence de corps complique la tâche des magistrats. Le déroulé des audiences et la présentation des preuves détermineront si, enfin, la disparition de Delphine trouvera des réponses plus nettes.

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