Le 16 septembre restera une date lourde de sens pour les proches et les admirateurs de Filip Nikolic. L’ancien membre du boys band 2Be3, devenu acteur, est décédé le 16 septembre 2009. Il avait 35 ans. Il a été retrouvé mort chez lui après avoir succombé, selon les éléments rapportés à l’époque, à une crise cardiaque liée à une prise excessive d’anxiolytiques.
Le récit d’Arnaud Courté
Près de vingt ans après la disparition de l’artiste, TF1 a diffusé un documentaire intitulé Filip Nikolic : le destin brisé d’une icône. À l’occasion de ce retour sur la carrière et la vie du comédien, Paris Match a publié un témoignage d’Arnaud Courté, qui se présente comme « son dernier compagnon ». Dans cet entretien, il revient sur une relation qu’il décrit comme intense et longue de huit ans.
Arnaud Courté loue la personnalité de Filip Nikolic : « C’était vraiment quelqu’un d’unique, un être passionné, généreux et profondément humain. Il avait un appétit de dingue, un appétit dans tous les sens du terme […] Tout ce qu’il faisait, c’était dans l’excès. Mais j’étais le seul dans sa vie… », confie-t-il.
Il relate également la nuit du drame, qu’il dit avoir vécue aux côtés du comédien. Selon ses propos reproduits par Paris Match, Filip lui aurait montré qu’il avait pris « la moitié de la boîte de Lexomil prescrite ». Arnaud Courté ajoute : « Mais ce qui s’est passé, et ce que je n’ai pas vu, c’est que Filip avait également pris la moitié de la boîte de l’autre molécule. Or, il ne fallait pas mélanger. »
La réaction de la famille et la plainte
Ces déclarations ont suscité une vive réaction de la part des proches de Filip Nikolic. Dans la soirée du 16 septembre, l’avocat de la famille, Me Marc-Olivier Deblanc, a publié un communiqué pointant des propos qu’il juge « mensongers » et constitutifs d’une « atteinte grave à sa vie privée ». La famille a, selon le communiqué, déposé une plainte pour « déclarations mensongères » et « atteinte à la vie privée ».
Me Marc-Olivier Deblanc a relayé plusieurs passages de l’entretien et qualifié les témoignages d’« indécents, mensongers et profondément blessants ». Il affirme que ces allégations ont « dévasté la veuve de l’artiste, sa fille, sa belle-fille et sa mère ». Le conseil insiste sur la volonté de la famille « de protéger son souvenir, préserver son héritage artistique et veiller à ce que sa mémoire reste celle d’un artiste généreux, aimé et respecté ».
Un héritage remis en lumière
Le documentaire de TF1, diffusé autour du triste anniversaire de la disparition, a rouvert le récit public de la vie de Filip Nikolic, entre succès populaire et drame personnel. Le témoignage d’un ancien compagnon, tel que publié par Paris Match, soulève aujourd’hui une controverse entre récits concurrents : d’un côté, les souvenirs intimes et les confidences d’un proche ; de l’autre, la ferme réaction d’une famille qui entend protéger l’image et la mémoire de l’artiste.
Dans ce contexte sensible, les éléments cités — dates, propos et dépôt de plainte — sont ceux rapportés publiquement par les différents acteurs et leurs représentants. Certaines assertions, notamment sur les circonstances médico-pharmacologiques précises de la mort, renvoient à des éléments qui ont été évoqués à l’époque ou dans des entretiens ultérieurs. Là où des interprétations divergent, la procédure judiciaire engagée par la famille devrait permettre de faire la lumière sur ce qu’ils considèrent comme des « propos mensongers ».
La polémique rappelle que, au-delà des commémorations et des documentaires, la manière dont la vie privée des artistes est restituée peut susciter des tensions durables. Pour l’heure, la famille de Filip Nikolic a choisi la voie judiciaire pour défendre la mémoire du défunt et encadrer les témoignages publics qui la concernent.


