Annulation du concert d’Enrico Macias à Istanbul : il dénonce un boycott lié à ses positions pro-Israël et critique Emmanuel Macron, polémique musique et géopolitique

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À 86 ans, Enrico Macias reste une voix familière et un tempérament sans détour. Le chanteur, qui affirme être « actuellement en tournée », se retrouve au centre d’une nouvelle polémique mêlant musique, géopolitique et politique française. Son concert prévu le 5 septembre à Istanbul a été annulé par les autorités turques, officiellement pour des raisons de sécurité. Pour l’artiste, il s’agit en revanche d’un « boycott déguisé » en raison de ses prises de position pro-Israël.

L’annulation à Istanbul : sécurité ou politique ?

Interrogé par Marc-Olivier Fogiel sur RTL, Enrico Macias a dénoncé ce qu’il considère comme un « acharnement ». « Ils ont trouvé comme prétexte de ne pas m’autoriser à faire le concert parce qu’il y a des problèmes entre la Turquie et Israël », a-t-il déclaré, ajoutant : « C’est une entrave à la liberté du travail, c’est incroyable. »

Le chanteur souligne qu’il se produit régulièrement en Turquie depuis plus de soixante ans et qu’il n’a, selon lui, « jamais eu de problème avec le public turc. Bien au contraire, il venait en masse ! » Cette longévité sur les scènes turques est mise en avant pour renforcer l’idée que l’annulation relève d’un calcul politique plutôt que d’une question purement sécuritaire.

Un contexte international tendu

Le contexte évoqué par Macias est celui des tensions internationales qui ont suivi les attaques du 7 octobre. Selon lui, « on est tous otage de la question de la Palestine », une formule qui illustre la manière dont les enjeux géopolitiques empiètent désormais sur des événements culturels.

Pour Enrico Macias, la musique et les concerts ne sont plus à l’abri des prises de position publiques. Son cas illustre la polarisation croissante : des artistes voient leurs prestations remises en cause à cause de leurs opinions ou de la perception qu’en ont des gouvernements et des opinions publiques étrangères.

Des prises de position claires, et controversées

Fidèle à ses convictions, le chanteur affirme être « pro-Israël, pas pro-gouvernemental » : « Je fais partie de ce peuple, mais je ne suis pas pro-gouvernemental », a-t-il précisé. Il nuance ainsi son soutien au peuple israélien tout en se distanciant des décisions politiques prises par l’État.

Sur la question palestinienne, ses propos sont plus durs et risquent d’alimenter la controverse : « Ils ont eu mille fois l’occasion de faire la paix avec Israël. Ils n’ont jamais voulu. Les Palestiniens ne veulent pas faire la paix. », a-t-il affirmé. Ces déclarations, rapportées telles quelles lors de l’entretien, sont susceptibles de provoquer des réactions tant du côté des partisans palestiniens que d’observateurs plus nuancés.

La France et Emmanuel Macron visés

Enrico Macias n’a pas épargné non plus la scène politique française. Il a vivement critiqué le discours d’Emmanuel Macron à l’ONU, dans lequel le chef de l’État a appelé à la reconnaissance d’un État palestinien. « Ce n’est pas à Macron de décider d’un État qui n’existe pas encore ! De quoi se mêle-t-il ? », a-t-il lancé, jugeant l’initiative déplacée.

Pour le chanteur, la paix ne peut se construire que par un accord direct entre Israéliens et Palestiniens : « La paix ne peut exister qu’entre eux. Ce n’est pas à la France, ni à l’ONU, de tracer les frontières d’un avenir qu’eux seuls peuvent dessiner. » Cette position reflète une conception de la résolution du conflit axée sur le dialogue bilatéral, sans ingérence extérieure.

Les propos rapportés de l’artiste — son sentiment d’être boycotté, sa défense d’Israël sans adhésion inconditionnelle au gouvernement israélien, ses critiques envers les Palestiniens et son attaque contre la diplomatie française — donnent la mesure d’une prise de parole qui polarise. Ils posent aussi la question du rôle de la culture dans des débats politiques et de la façon dont les autorités gèrent des événements sensibles.

Reste que, pour l’heure, l’annulation officielle a été justifiée par « des raisons de sécurité ». La version des autorités turques et les éventuels éléments concrets soutenant cette décision n’ont pas été exposés dans l’entretien cité. L’affaire illustre néanmoins la fragilité des rendez-vous culturels à l’heure où la géopolitique investit les scènes.

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