Agathe Hilairet, 28 ans, avait disparu le 10 avril 2025 dans la Vienne après être partie faire un jogging. Son père avait lancé l’alerte quand elle ne rentrait pas. Son corps a été retrouvé le 5 mai 2025 et, en juin, l’enquête avait déjà conclu à un assassinat de la jeune femme.
Trois hommes interpellés en septembre
Le dossier a connu un nouveau tournant en septembre. Le 10 septembre 2025, trois hommes ont été interpellés dans le cadre de l’enquête, rapporte Le Courrier de l’Ouest. Le lendemain, 11 septembre 2025, Le Parisien précise qu’au moins l’un d’eux a été placé en garde à vue.
Selon Le Parisien, cet homme serait connu du Fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais). Les deux autres, toujours d’après le quotidien, auraient été entendus sous le régime de l’audition libre.
Le quotidien ajoute des éléments sur leurs comportements présumés après la disparition d’Agathe. L’un des hommes aurait eu un comportement jugé « étrange » par plusieurs témoins. Un second aurait été hospitalisé peu après la disparition de la jeune femme. Ces précisions proviennent des articles de presse cités et n’ont pas été confirmées par une communication officielle des enquêteurs au moment de la publication.
Les éléments clés de l’enquête
L’enquête a franchi plusieurs étapes importantes grâce aux technologies portables. Les investigateurs ont examiné la montre connectée qu’Agathe portait lorsqu’elle a quitté le domicile familial pour aller courir. Elle la portait également au moment de la découverte du corps, ce qui a permis d’extraire des données cruciales.
Les relevés de la montre montrent, au cours de sa sortie en forêt, un pic brutal des pulsations cardiaques suivi d’un arrêt cardiaque. Ces événements se seraient produits à plus d’un kilomètre du lieu où le corps a été retrouvé. Interprétés par les enquêteurs, ces éléments ont permis d’écarter la thèse du suicide et de conclure qu’un tiers avait vraisemblablement déplacé la dépouille.
Les conclusions techniques ne donnent toutefois pas de nom. Elles établissent seulement que la présence d’un tiers est probable pour expliquer la différence de localisation entre l’arrêt cardiaque enregistré et le lieu de découverte du corps.
Portrait d’Agathe Hilairet
Agathe Hilairet vivait avec des troubles depuis de nombreuses années. Elle luttait contre l’anorexie depuis 14 ans, information partagée dans ses publications. Passionnée de dessin et de jeux vidéo, elle évoquait ces centres d’intérêt sur les réseaux sociaux en 2022.
Dans ces mêmes messages, elle indiquait souffrir de dépression et être suivie « depuis plusieurs années par une psychologue ». Ces éléments personnels permettent de mieux comprendre le profil de la victime, mais ne remplacent pas les conclusions de l’enquête judiciaire en cours.
Des interrogations demeurent
Plusieurs zones d’ombre persistent malgré les arrestations. On ignore, à ce stade, les liens éventuels entre les personnes interpellées et la victime. Les motifs précis des garde à vue et auditions libres n’ont pas été rendus publics. De même, les investigations balistiques, médicales et ADN nécessaires pour établir une responsabilité pénale complète n’ont pas été détaillées dans la presse.
Les informations reprises ici s’appuient sur des articles du Courrier de l’Ouest et du Parisien publiés les 10 et 11 septembre 2025. Elles reflètent l’état de l’enquête au moment de ces publications. Les autorités judiciaires restent les seules à pouvoir confirmer les éléments factuels et l’orientation des poursuites.
Cette affaire, qui a begun par une disparition le 10 avril et s’est aggravée avec la découverte d’un corps le 5 mai, continue de mobiliser les enquêteurs. Les récentes interpellations marquent une étape importante, mais elles n’épuisent pas les questions autour du déroulé exact des événements et des responsabilités à établir.


