La parution du livre d’Hubert Guérin, Miss France, du rêve à la réalité, prévue ce lundi 8 septembre 2025, relance des témoignages gênants sur les coulisses du concours. La veille de la sortie, dimanche 7 septembre, Ludivine Langlois, élue Miss Nièvre 2016, a pris la parole auprès du Parisien pour raconter des souvenirs remontés à la surface par la publication.
Des accusations qui réveillent des « souvenirs enfouis »
Dans son ouvrage, Hubert Guérin — ancien proche de Geneviève de Fontenay — affirme que plusieurs Miss France et élues régionales ont été victimes de violences sexuelles, de harcèlement et de pressions psychologiques au sein du concours. Ces accusations ont poussé d’anciennes candidates à se confier à la presse.
Pour Ludivine Langlois, qui avait 19 ans lors de son élection régionale en 2016, ces révélations ont fait remonter des faits qu’elle n’avait pas évoqués publiquement jusqu’à présent. Elle déclare notamment avoir subi du harcèlement sexuel de la part d’un photographe « affilié au comité Miss Bourgogne », selon ses dires rapportés au Parisien.
« Les accusations d’Hubert Guérin ont fait remonter des souvenirs enfouis. Il y a un vrai souci au niveau des comités départementaux et régionaux. Ce sont des bénévoles pour la plupart. Il y a un manque de contrôle », a-t-elle confié au quotidien.
Des messages à connotation sexuelle et des pressions supposées
Ludivine détaille plusieurs messages reçus de la part de l’homme qu’elle identifie comme photographe. Parmi les phrases qu’elle rapporte figurent : « Tu es toujours vierge, Ludivine ? », « Jolies gambettes », « Tu te doutes qu’elles me font rêver » et « Tu sais des fois en tenue sexy tu ne me laisses pas insensible lol ». Ces éléments sont présentés comme des exemples de messages « clairement graveleux » reçus alors qu’elle venait « d’une petite campagne » et ne connaissait pas les personnes autour du concours.
La jeune femme précise également que cet homme était « beaucoup plus âgé » et qu’il lui laissait entendre qu’il pourrait la favoriser lors de l’élection régionale si elle acceptait ses invitations. Ces propos figurent dans le récit qu’elle a livré aux journalistes et sur un plateau télévisé.
« C’était quelqu’un de beaucoup plus âgé que moi. Il avait dû pouvoir dans le concours, me faisait comprendre que si j’acceptais ses invitations, il pourrait me favoriser à l’élection régionale », a déclaré Ludivine Langlois.
Un témoignage repris à la télévision
Vingt-quatre heures après son entretien avec le Parisien, Ludivine a confirmé son témoignage sur le plateau de Cyril Hanouna dans l’émission TBT9. Elle y a employé l’expression « harcèlement sexuel » pour qualifier les faits.
Interrogée sur le contexte et la nature des messages, elle a insisté sur le caractère inapproprié et répété de ces prises de contact. « Pourquoi on m’envoie ça ? Que des messages comme ça, clairement graveleux, qui n’avaient pas lieu d’être. Moi, je n’ai pas demandé tout ça », a-t-elle expliqué à l’animateur.
Elle a aussi évoqué son isolement et son manque de repères : « Je suis arrivée propulsée comme ça dans un monde alors que je venais de ma petite campagne. Je n’ai pas demandé qu’on m’envoie des messages comme ça. Je n’étais pas prête, j’étais très jeune. Je n’étais pas solide. Enfin, on nous emmène comme ça un peu dans la fosse aux lions, il y a des objectifs. Après, il y a une défaite, forcément, il y a qu’une gagnante. Donc, ben on ne le vit pas toujours bien. »
Lors de son passage sur TBT9, la chaîne a diffusé un extrait et un message lié au témoignage : « J’ai subi du harcèlement sexuel » Ludivine Langlois, ex miss balance sur les coulisses de l’élection Miss France…elle témoigne dans #TBT9 Tout #TBT9 en streaming sur M6+: https://t.co/FYvjRKr3mc pic.twitter.com/L8ucjD640q
Le récit de Ludivine rejoint, dans ses grandes lignes, les accusations générales portées par le livre d’Hubert Guérin sur des pratiques problématiques dans certains comités organisateurs. Elle met en avant un manque de contrôle au niveau local et le rôle ambigu de personnes gravitant autour des candidates.
À ce stade, les éléments publiés proviennent du témoignage de l’intéressée et du livre d’Hubert Guérin. Les précisions sur les suites juridiques éventuelles ou les réactions des comités concernés n’ont pas été mentionnées dans les déclarations reprises par le Parisien et par TBT9.