La hache de guerre entre Matthieu Delormeau et Gilles Verdez n’est manifestement pas enterrée. Après des années de prises de bec publiques durant leur collaboration sur Touche pas à mon poste (TPMP), le rappel des tensions est revenu sur le devant de la scène à l’occasion du retour à la télévision de Delormeau et d’un message publié sur son compte X le 5 septembre 2025.
Les raisons anciennes d’un conflit
Le différend entre les deux chroniqueurs ne date pas d’hier. Lorsqu’ils officiaient ensemble sur TPMP, leurs échanges étaient régulièrement houleux et parfois acrimonieux devant les caméras de l’émission de Cyril Hanouna. Quelques mois après son départ de la quotidienne, Matthieu Delormeau avait accordé une interview à TV Mag dans laquelle il avait détaillé les motifs de leur rupture cordiale.
Dans cette interview, Delormeau prononçait des mots durs à l’encontre de Gilles Verdez : « Gilles a tout mon mépris. Par deux fois, lors des sujets sur les joueurs du PSG qui refusaient de porter un maillot ‘contre l’homophobie’, il les a soutenus et excusés en disant : ‘Les joueurs musulmans ont peur, on peut les comprendre’. » Il poursuivait en affirmant sa propre position : « L’homophobie n’est pas une opinion, mais un délit comme le racisme, l’antisémitisme… Remplacez sur les maillots des joueurs du PSG la phrase ‘contre l’homophobie’ par la phrase ‘contre l’antisémitisme’. Gilles aurait-il soutenu les joueurs qui auraient refusé de les porter et ce, quelle que soit la religion ? Non. Ce sont donc des propos homophobes. »
Toujours selon cet entretien, Delormeau faisait référence à un fait tragique pour rappeler l’enjeu moral de la question : « Dois-je rappeler à Gilles le suicide de Lucas, 13 ans, harcelé pour homophobie en janvier 2023 ? » Ces propos avaient contribué à cristalliser l’animosité entre les deux figures médiatiques.
Retour télévisé, émotion et mise au point
Le 4 septembre, invité de Cyril Hanouna sur le plateau de TBT9 (W9), Matthieu Delormeau est revenu publiquement sur ses dernières années, marquées selon lui par des difficultés personnelles, notamment des problèmes judiciaires et une addiction. Sur le plateau, il a expliqué avoir reçu de nombreux messages de soutien et a tenu à remercier les internautes : « Merci 1000 fois pour vos commentaires hier. J’en avais les larmes aux yeux, je crois que c’est la première fois que je lis des messages sans insulte. Merci pour vos gentils commentaires. »
Il en a profité pour rectifier certaines rumeurs concernant la diffusion de sa séquence : « Hier, si Cyril Hanouna et moi n’étions pas en direct sur la séquence, c’était de ma faute, et pas du tout toutes les bêtises que vous pouvez lire sur un refus de la chaîne que je sois en direct ou ce genre de bêtises. Moi je vois que M6, W9 et Cyril Hanouna, m’ont offert une seconde chance. À moi d’être digne. »
Dans la foulée, Delormeau a publié un message sur X, où il est revenu sur son passage au studio et exprimé une critique ciblée envers Gilles Verdez. Il a écrit :
« Et merci aux chroniqueurs, d’avoir passé du temps à m’écouter ds @TBT9_W9 . Je suis heureux de les retrouver sauf @GillesVerdez qui a refusé de me saluer ds les loges et à reconnu son homophobie. Ms qui en doutait ?😔Je n’ai pas de haine. Je souhaite à ses enfants le meilleur. »
Ce message mêle remerciements et accusation directe. Delormeau y confirme qu’un geste d’évitement a eu lieu en loges et réitère son accusation d’homophobie à l’encontre de Verdez, tout en ajoutant qu’il ne nourrit « pas de haine » et souhaitant « le meilleur » aux enfants de son ancien confrère.
Une tension palpable et des portes entrouvertes ?
Les échanges entre Delormeau et Verdez illustrent combien les liens professionnels peuvent se transformer en conflits personnels dans le milieu télévisuel. Les déclarations de Delormeau, anciennes et récentes, reposent sur des attentions et interprétations de prises de position publiques, notamment autour de sujets sensibles comme l’homophobie et les religions.
À ce stade, aucune déclaration publique récente de Gilles Verdez n’est mentionnée dans les éléments disponibles ici. Le message de Delormeau laisse toutefois une ambiguïté : malgré l’accusation, il affirme ne pas nourrir de haine, une formule qui peut être lue comme un appel implicite à clore le différend ou à maintenir une porte ouverte à une réconciliation éventuelle.
Dans le paysage médiatique, les tensions entre chroniqueurs continuent d’alimenter l’attention du public. Reste à savoir si cet épisode relancera un débat de fond sur les responsabilités éditoriales et les limites du droit à la parole entre collègues, ou s’il s’agira d’un nouvel épisode dans une longue série de clashes televisuels.
