Un nouveau chapitre judiciaire s’ouvre dans l’affaire opposant Gérard Depardieu à la comédienne Charlotte Arnould. Mis en examen en 2020 pour viol et agressions sexuelles, l’acteur a été renvoyé devant la cour criminelle de Paris le 2 septembre 2025 pour des faits qui seraient survenus en 2018, lorsque la plaignante avait 23 ans. Invitée sur le plateau de C à vous le 4 septembre 2025, Charlotte Arnould a exprimé un « soulagement » mesuré face à cette décision qui rapproche l’affaire d’un procès.
La réaction de la plaignante et de son avocate
Sur le plateau de l’émission, la comédienne a décrit un mélange d’émotions : la satisfaction de voir l’instruction avancer, mais aussi la difficulté de revivre des événements dont elle se dit victime. Son avocate, Me Carine Durrieu Diebolt, a détaillé un élément central du dossier : des images de vidéosurveillance qui, selon elle, corroboreraient les gestes reprochés à Gérard Depardieu.
« Parce que c’est ça. Et heureusement dans les vidéos, on a le timing. Donc on sait qu’au bout de 15 minutes, il met sa main dans la culotte de Charlotte Arnould. Pardon, mais c’est la réalité des faits », a déclaré Me Durrieu Diebolt sur le plateau de C à vous. L’avocate a par ailleurs rappelé le lien ancien entre la famille de la plaignante et l’accusé : « C’est un ami de la famille, c’est un ami du père de Charlotte Arnould qu’elle connaît depuis qu’elle est toute petite. Elle vient à son domicile sur son invitation, comme n’importe qui. »
Ces éléments – la chronologie et l’interprétation des images – sont présentés par la défense comme contestables. La mise en lumière de la vidéo devient le point de rupture entre les versions.
La défense réfute et annonce un appel
L’avocat de Gérard Depardieu a été prompt à réagir. Sur Franceinfo, il a annoncé son intention de faire appel de la décision de renvoi et a dénoncé des éléments « inexacts ». Il a aussi porté des critiques sur la personnalité et le comportement de la plaignante lors de la soirée incriminée.
Selon ses dires, les images de vidéosurveillance montreraient une jeune femme « qui sourit, qui rigole, qui va se faire un café, qui l’embrasse pendant de longues secondes ». « Quand on regarde les vidéos, elle est tout sauf tétanisée », a-t-il insisté, mettant en avant une lecture contraire des mêmes séquences vidéo que celles invoquées par la partie civile.
Ces observations de la défense ont déclenché une réaction immédiate de la plaignante et de son conseil, qui estiment que l’examen attentif du timing et des gestes portera un éclairage radicalement différent sur la nature des interactions.
Un dossier centré sur l’interprétation des images
Le dossier tient donc en grande partie à l’interprétation des images de vidéosurveillance. Pour la partie civile, ces images permettraient d’établir un timing précis et de confirmer des gestes sexuels non consentis. Pour la défense, ces mêmes images montrent une scène éloignée de cette interprétation : échanges complices, moments de détente et absence de comportement manifestant une contrainte.
Il est important de noter que l’existence d’images n’équivaut pas automatiquement à une preuve juridiquement décisive. Leur exploitation, le cadrage, la qualité, l’angle, ainsi que l’interprétation contextuelle sont fréquemment au cœur des débats en audience. Les avocats des deux parties s’y attacheront très probablement lors de la phase contradictoire à venir.
Chronologie et suite attendue
Rappel des faits connus publiquement : les faits allégués remontent à 2018, la mise en examen est intervenue en 2020, et le renvoi devant la cour criminelle de Paris a été prononcé le 2 septembre 2025. Cette étape judiciaire ouvre la voie à un procès, sans qu’une date de jugement n’ait, à ce stade, été rendue publique.
Sur le plan médiatique, l’affaire continue d’alimenter débats et réactions, en partie parce qu’elle met en scène une personnalité très médiatisée et parce qu’elle s’appuie sur des éléments techniques — images — dont la lecture diverge.
Pour l’instant, les protagonistes maintiennent des positions claires et opposées : la plaignante et son avocate affirment que les séquences confirment la matérialité des gestes incriminés ; la défense, déjà en procédure d’appel, soutient que ces mêmes séquences dépeignent une autre réalité. Le dossier devrait donc évoluer au rythme des procédures et des pièces versées au dossier.
« Tout bascule dans l’horreur » : un extrait de l’émission et une réaction publique ont été partagés, notamment via un message Twitter lié à l’intervention de C à vous (lien cité dans les interventions médiatiques). https://twitter.com/ (tweet mentionné dans la diffusion)
La prochaine étape juridique sera déterminante pour la tenue d’un procès. D’ici là, les avocats poursuivront l’analyse des éléments de preuve et les échanges contradictoires devant les juges.