Ce 3 septembre 2025, Pierre Ménès était l’un des invités de l’émission Bistro Libertés sur TVL. Interrogé sur un bad buzz datant de 2019 — lié à ses propos sur ce qu’il qualifiait alors de « racisme anti-blanc » dans le football — le journaliste est revenu sur l’affaire en évoquant à nouveau son fils Axel, au centre de l’anecdote initiale, et dont il estime que la carrière amateur a souffert de cet épisode.
Retour sur l’anecdote familiale
Lors de l’émission, où intervenait également Béatrice Rosen, Pierre Ménès a expliqué qu’il avait « pris de façon candide l’exemple » de son fils lorsqu’il avait parlé du sujet sur CNews il y a six ans. Il a rappelé qu’à l’époque il avait voulu inscrire Axel au football, même s’il jugeait dès le départ que l’enfant n’avait « aucune aptitude pour ça ».
« J’avais envie de le mettre au foot, alors que très franchement, il n’avait aucune aptitude pour ça », a détaillé Pierre Ménès. Selon lui, son fils était « profondément nul » au football, mais « bien meilleur au basket ». Il raconte qu’Axel avait intégré le club de foot de Torcy, « un club très connu d’Île-de-France », et qu’après trois entraînements son fils lui avait demandé de ne plus y aller.
Interrogé sur les raisons de ce retrait, Pierre Ménès relate les propos qu’Axel lui aurait tenus : « ils ne me disent pas bonjour, ils ne me passent pas la balle, ils m’engueulent quand j’ai le ballon et ne prennent pas la douche avec moi ». Le journaliste a admis qu’il s’agissait d’une expérience « certainement malheureuse », mais a précisé qu’il y avait vu, selon lui, un acte discriminatoire plus large plutôt qu’une simple mise à l’écart liée aux performances sportives.
Des propos revendiqués et assumés
Six ans après l’affaire, Pierre Ménès a réitéré sa lecture lors de l’émission du 3 septembre 2025. Il a déclaré : « Je suis désolé de le dire : dans l’équipe, il n’y avait que des Maghrébins et des Noirs ». Il a ensuite développé une observation plus générale sur la composition des équipes en Île-de-France et, selon lui, du football français.
« Si vous allez voir un match de division d’honneur en région parisienne, vous verrez qu’il y a un blanc sur le terrain. Il est gardien de but ou arrière droit », a-t-il affirmé. Puis, poursuivant sa démonstration, il a ajouté : « Regardez l’équipe de France de football : aujourd’hui, dans l’équipe, il y a onze noirs ». Ces formulations ont été prononcées sous la forme d’un constat personnel, qu’il a tempéré en déclarant n’être « pas du tout gêné, de mon statut de spécialiste du foot, que ce soit les meilleurs qui jouent ».
Il a conclu en expliquant que, selon lui, « si tu veux faire la meilleure équipe de France possible, il est beaucoup plus facile de la faire comme ça. Bien sûr qu’il n’y a pas de blancs qui sont au niveau ». Ces propos, tenus en plateau, sont présentés par le journaliste comme le fruit d’une observation personnelle et d’une conviction sur la réalité du recrutement sportif.
Un débat relancé
Les déclarations de Pierre Ménès reprennent des thèmes sensibles — identité, représentation et sélection sportive — et les replacent dans le contexte d’une anecdote familiale. Il conserve une position assumée en insistant sur ce qu’il considère comme des faits observables sur les terrains franciliens, tout en soulignant que son seul objectif est, selon lui, la performance sportive.
La manière dont il a relié l’expérience personnelle d’Axel à un constat général sur la composition des équipes montre la porosité entre témoignage intime et analyse publique. Ces propos, déjà source de polémique en 2019, continuent d’alimenter le débat quand ils sont réaffirmés publiquement par une personnalité médiatique.
Sans entrer dans une interprétation extérieure des motivations de chacun, le récit tel que rapporté par Pierre Ménès illustre la façon dont une expérience individuelle peut être perçue comme révélatrice d’un phénomène collectif. Ses formulations — reprises textuellement dans l’émission — méritent d’être lues comme des positions exprimées par lui, et non comme des constats établis de façon indépendante.
