Lancée en septembre 2005, L’amour est dans le pré a très vite trouvé sa place dans le paysage télévisuel français. Depuis plus de vingt ans, le programme suit des agriculteurs en quête d’une histoire sentimentale, mêlant émotions, maladresses et rencontres inattendues. Le 25 août dernier, la nouvelle édition a dévoilé ses candidats : la saison 20 suscite déjà l’intérêt et promet, selon la production, des personnalités attachantes et des rebondissements.
Karine Le Marchand, visage et ton de l’émission
Karine Le Marchand occupe une place centrale dans l’aventure depuis la saison 5. Présente aux côtés des agriculteurs, elle incarne à la fois la voix et le ton de l’émission, apportant chaleur, impertinence et une proximité qui plaît au public. « Ils sont tous vraiment gentils. Il n’y a pas eu de diva, car certains, avec la télévision, deviennent un peu pénibles », a-t-elle confié récemment dans les colonnes de Gala, soulignant la bienveillance générale qui règne cette année.
Pour Gabriella Mermet Mather, productrice de l’émission, Karine est indissociable du succès du programme, sans en être la seule raison d’être. « Il est vrai que Karine Le Marchand est l’incarnation du programme, elle en donne le ton. C’est la voix, elle a créé cette touche impertinente, même si la vraie star du programme reste l’agriculteur », a-t-elle déclaré. Elle ajoute que si l’émission pourrait continuer sans elle, « sans elle, l’émission existerait toujours, mais prendrait un sacré coup de pelle » : une formule qui illustre l’importance de l’animatrice pour le public et la stabilité du format.
Un format solide et renouvelé
Le concept reste fidèle à ses origines : suivre des agriculteurs dans leur vie quotidienne et dans leur quête sentimentale, sans artifices ni mécanique de jeu. Malgré cette constance, la production insiste sur la capacité d’adaptation du programme. La diversité des castings et les situations propres à chaque candidat contribuent à renouveler l’intérêt saison après saison. « Cette obligation d’adaptation nous oblige à nous challenger. Il faut trouver un ton, faire en sorte que Karine ne s’ennuie pas », confie la productrice, rappelant que la créativité de l’équipe est stimulée par la singularité des parcours présentés.
Gabriella Mermet Mather met également en avant l’authenticité comme pilier du succès : « C’est un sujet universel, traité de manière authentique, on raconte des histoires d’amour, sans artifice, sans gain, sans mécanique de jeu », expliquait-elle à Nice-Matin le 24 août. Cette sincérité apparente explique en partie l’adhésion du public, qui retrouve dans l’émission des émotions simples et des récits de vie accessibles.
Un public fidèle
L’an dernier, L’amour est dans le pré a rassemblé 3,5 millions de téléspectateurs sur M6, un chiffre qui confirme l’attraction durable du programme. La longévité et la régularité des audiences témoignent de la force du concept ainsi que de l’attachement des téléspectateurs aux personnages et à leurs trajectoires. La productrice souligne qu’à condition que l’animatrice et l’équipe continuent à prendre plaisir à raconter ces histoires, « il y aura toujours quelque chose à raconter ».
La saison 20 arrive donc avec l’ambition de conserver les ingrédients qui ont fait la renommée du show : des portraits sincères, des rencontres humaines et un regard bienveillant posé sur la vie agricole. Sans révolutionner le format, la production mise sur des castings variés et une mise en scène respectueuse des candidats pour maintenir l’émotion au cœur de l’émission.
La recette semble simple mais efficace : un thème universel — la recherche de l’amour — traité sans artifice, une animatrice qui a su imposer une tonalité reconnaissable et une écriture télévisuelle attentive aux singularités de chacun. La diffusion de la saison 20 permettra de mesurer si, après plus de deux décennies, L’amour est dans le pré conserve son pouvoir de séduction auprès d’un large public.
