Depuis plusieurs mois, la guerre entre Israël et la bande de Gaza concentre l’attention des dirigeants et des opinions publiques du monde entier. Partout, des milliers de personnes descendent dans la rue pour dénoncer la situation humanitaire et réclamer un apaisement des violences.
Des manifestations jusqu’à la Mostra de Venise
Le samedi 30 septembre, des dizaines de milliers de manifestants ont défilé à Venise, en marge de la 82e édition de la Mostra, pour demander un retour au calme. Parmi les slogans brandis, on a pu lire «Free Palestine», tandis que plusieurs artistes présents ont affiché leur soutien aux Palestiniens.
La réalisatrice marocaine Maryam Touzani et son mari, le cinéaste Nabil Ayouche, ont notamment montré une pancarte noire portant l’inscription «Stop the genocide in Gaza» sur le tapis rouge, la veille. Ce geste, très médiatisé, illustre la prise de position d’une partie du milieu culturel, consciente des répercussions possibles lorsqu’une célébrité se prononce sur un conflit aussi sensible.
Thomas Guénolé passe de l’antenne à la mer
Parmi les personnalités qui ont choisi d’agir concrètement, le politologue et éditorialiste Thomas Guénolé, 42 ans, s’est publiquement engagé à se rendre vers Gaza. Ancien chroniqueur de l’émission Touche pas à mon poste, il a expliqué sa décision dans une vidéo publiée le 31 août sur TikTok, où il s’adresse directement à ses abonnés.
Dans son message, il affirme : “A #Gaza il y a des gens qui meurent. C’est aussi simple que ça. Des hommes et des femmes, des enfants, des bébés, meurent de la faim et de maladies évitables, parce que l’Etat d’ #Israel ne laisse pas entrer assez de nourriture, de médicaments et de médecins. C’est pour ça que j’embarque à bord de la #GlobalSumudFlotilla : pour arrêter cette horreur abominable. J’estime que c’est mon devoir.”
Il précise par ailleurs le cadre juridique de son engagement, en affirmant que si Israël empêche des bateaux pacifiques et non violents d’acheminer une aide humanitaire, cela constituerait, selon lui, «le crime de guerre d’entrave à l’aide humanitaire, passible de la prison à vie pour tous les exécutants et l’ensemble de la chaîne des donneurs d’ordres (Statut de Rome de la CPI)».
Sur les réseaux sociaux et dans les médias, sa décision a été présentée comme une poursuite de son engagement public, après une carrière mêlant prise de parole politique et passages télévisés. Dans l’une de ses interventions, il résume sa motivation : “J’ai décidé d’embarquer à bord de la Sumud Flotilla. À Gaza, il y a des gens qui meurent, c’est aussi simple que ça. C’est pour ça que je m’engage.”
Un engagement aux fortes implications
Thomas Guénolé dénonce dans ses prises de parole une «famine imposée par l’État d’Israël aux Palestiniens de Gaza» et assure vouloir atteindre les côtes gazaouies pour distribuer nourriture et médicaments. Il évoque des décès évitables, causés par la faim et le manque de soins, et qualifie la situation d’«abominable».
Prendre position publiquement sur ce dossier peut entraîner des conséquences personnelles et professionnelles. L’article rappelle que le chanteur Amir a récemment subi des répercussions après une prise de position similaire, sans détailler lesquelles. Pour Thomas Guénolé, l’engagement s’inscrit dans une logique de devoir moral et d’intervention directe auprès des populations civiles.
Sur le plan professionnel, le texte indique que Thomas Guénolé avait rejoint la bande de Touche pas à mon poste sur C8 en septembre 2024. Il n’aurait pas été retenu pour la nouvelle équipe sur W9, alors que le lancement de l’émission «Tout beau tout n9uf» était programmé le 1er septembre à 18h25.
À ce stade, le récit public de son embarquement et le déroulement de sa participation à la Sumud/Global Sumud Flotilla restent à suivre. Les risques liés à ce type d’initiative, tant sur le plan juridique que sécuritaire, sont réels, tout comme l’importance médiatique d’un acte posé par une personnalité reconnue.