Depuis plus d’un an et demi, Candace Owens mène une offensive numérique contre Brigitte Macron, accusée publiquement de transsexualisme par la militante américaine. Selon Owens, divers clichés anciens et autres éléments « de preuve » établiraient que la première dame et son frère Jean‑Michel Trogneux ne feraient « qu’un ». Face à cette campagne, Brigitte et Emmanuel Macron ont décidé de porter l’affaire devant la justice américaine : une plainte, déposée il y a quelques semaines devant la Cour du Delaware, énumérerait 22 chefs d’accusation et vise notamment la série de podcasts Becoming Brigitte, animée par Candace Owens depuis environ dix‑huit mois, accusée d’avoir diffusé des informations diffamatoires et de mener une campagne de désinformation. Cette étape judiciaire marque une montée en intensité du conflit, mais l’affaire a pris un nouveau tour ces derniers jours.
La révélation d’un appel téléphonique avec Donald Trump
Invitée de The Tucker Carlson Show, Candace Owens a affirmé avoir reçu un appel téléphonique de Donald Trump en personne. Selon ses déclarations, le président des États‑Unis lui aurait transmis un message d’Emmanuel Macron : « Macron veut que tu arrêtes », lui aurait‑on fait savoir.
Sur le plateau, Owens a détaillé sa version des faits. « Emmanuel Macron est venu voir Trump. Il lui a demandé de me demander de me faire taire », a‑t‑elle déclaré, ajoutant qu’elle avait reçu le coup de fil après une visite officielle qui, selon elle, portait sur le conflit russo‑ukrainien. Elle affirme que la requête pastorale du président français a été relayée par M. Trump à son encontre. Ces éléments proviennent exclusivement des propos de Candace Owens et n’ont pas été confirmés par d’autres sources dans le reportage original.
Une riposte médiatique plutôt qu’un recul
Plutôt que de se retirer, Candace Owens a choisi d’exploiter l’événement pour intensifier la médiatisation de son récit. Elle a dénoncé ce qu’elle présente comme l’usage inapproprié d’une rencontre diplomatique pour traiter une affaire privée. « Si c’est ça qui entre dans des négociations internationales, je me demande vraiment ce qui est vrai dans nos livres d’histoire », a‑t‑elle lancé sur le plateau.
De son côté, la plainte déposée par Brigitte Macron au Delaware vise à faire cesser une série d’accusations répétées et, selon le document cité dans les communiqués, à obtenir réparation pour ce que l’avocate de la première dame considère comme des atteintes à sa réputation. Le recours devant une juridiction américaine s’explique probablement par le lieu de diffusion des podcasts et par la stratégie judiciaire des plaignants, mais le détail des 22 chefs d’accusation et la portée exacte des demandes formulées restent contenus dans le dossier déposé au tribunal.
État des faits et points à clarifier
Plusieurs points demeurent à clarifier publiquement. D’abord, les allégations de Candace Owens sur l’identité et l’histoire personnelle de Brigitte Macron ont été largement relayées en ligne, mais elles sont très controversées et considérées comme des théories du complot par de nombreux observateurs. Ensuite, la version d’un appel de Donald Trump repose uniquement sur la parole de l’intéressée pour l’instant. Aucun élément de preuve indépendant n’a été présenté publiquement pour corroborer la teneur de l’échange ou la transmission d’une demande émanant d’Emmanuel Macron.
Enfin, la plainte en cours au Delaware constitue un développement judiciaire concret, mais il faudra suivre l’instruction pour mesurer l’impact réel des accusations et répondre aux questions de fond sur la responsabilité des diffuseurs de contenu en ligne.
À ce stade, l’affaire conjugue dimension judiciaire et stratégie médiatique. Tandis que la justice américaine est saisie et que des policiers du verbe s’affrontent sur les ondes, le litige n’a pas été tranché. Les déclarations publiques — notamment celles de Candace Owens et les citations rapportées — doivent être lues comme des éléments de procédure et d’opinion, et non comme des faits judiciairement établis.
La controverse est donc loin d’être close. Les prochains actes de procédure au Delaware, ainsi que d’éventuelles prises de position officielles du côté de la présidence française ou de l’ancien président américain, permettront d’en savoir davantage sur la véracité des allégations et sur les suites que donnera la justice à cette confrontation entre une figure médiatique américaine et la première dame de France.