Depuis le 14 juillet 2025, Audrey Crespo‑Mara avance sans l’épaule qui l’accompagnait depuis 2009. Ce jour de Fête nationale, Thierry Ardisson est décédé après « un long combat contre un cancer du foie », une maladie dont il n’avait jamais parlé publiquement parce qu’il ne souhaitait pas « se plaindre », a rappelé la journaliste lors de sa première interview depuis sa disparition accordée au Parisien. À 49 ans, la présentatrice joker du JT de 20 heures de TF1 en week‑end a évoqué son retour rapide à l’antenne et le soutien dont elle bénéficie pour traverser cette épreuve douloureuse.
Un retour rapide à l’antenne, par respect et par force
Peu de temps après les obsèques, Audrey Crespo‑Mara a repris les rênes du journal. Elle explique ce choix par une nécessité personnelle et par un désir de rendre hommage : « J’étais persuadée que le faire plus tard serait encore plus compliqué. Après les obsèques, j’avais deux choix : me morfondre chez moi ou faire en sorte que Thierry continue d’être fier de moi. Jusqu’à la fin, il a été si courageux et si digne, que ça m’obligeait. »
Ce retour a eu lieu « un peu plus d’une semaine après les obsèques », précise l’entretien. La présentatrice souligne qu’être à l’antenne lui permet de ne pas se laisser submerger par le chagrin. Mais elle admet aussi l’intrusion permanente de l’absence dans son quotidien : « Il n’y a pas un instant où je ne pense pas à Thierry mais j’ai besoin de m’occuper l’esprit. »
Ses propos reflètent un équilibre fragile entre vie professionnelle et deuil intime. Pour elle, poursuivre son activité n’est pas une fuite, mais une manière de continuer à vivre avec le souvenir de l’homme qu’elle aimait.
Le soutien des proches, force et présence
Audrey Crespo‑Mara insiste sur l’importance du cercle familial et amical dans cette période. « J’ai la chance d’avoir du temps pour moi. D’être très entourée par mes proches. Mes parents sont là, mon frère, nos amis. Mes fils sont exceptionnels. Leur amour me porte. » Ces mots soulignent combien l’appui des siens constitue un pilier essentiel pour traverser le deuil.
Elle passe également « beaucoup de temps aussi avec les enfants de Thierry Ardisson ». Cette union des familles, dit‑elle, l’aide à être « moins dévastée ». « Pour l’instant, je me confronte à l’absence de Thierry, mais je sais qu’il veille sur nous. Je vais continuer ma vie ici sans sa présence, mais avec lui », ajoute la journaliste.
Les témoignages recueillis dans l’entretien montrent une femme qui cherche à conjuguer respect, pudeur et nécessité de préserver la mémoire d’un compagnon disparu. Le soutien concret de ses proches semble lui offrir l’appui nécessaire pour tenir ses engagements professionnels.
Un documentaire montré à temps et devenu hommage
Autre élément central de cet épisode : le documentaire réalisé par Audrey Crespo‑Mara, intitulé La Face cachée de l’homme en noir. Il devait initialement être diffusé en septembre. N’imaginant pas qu’il devienne posthume, elle a néanmoins eu « la chance » de pouvoir montrer le film à Thierry Ardisson avant son décès. « Je lui ai montré une fois terminé, à la maison, quelques jours avant qu’il nous quitte. Il était bouleversé. »
Lorsque son état s’est aggravé en juillet, les deux en ont discuté et ont évoqué la possibilité d’une diffusion anticipée. Selon la journaliste, Ardisson « l’a souhaitée ». TF1 a proposé d’avancer la diffusion au moment de sa disparition, et Audrey Crespo‑Mara a accepté cette proposition, prenant la décision comme un hommage : « C’était mon hommage à l’homme que j’aime. »
Ce projet artistique, pensé d’abord comme un portrait intime, a donc pris une dimension publique et commémorative. La diffusion anticipée sur la chaîne se présente comme une manière de partager avec le public une mémoire et un regard sur la figure médiatique qu’était Thierry Ardisson.
Dans cet entretien au Parisien, la présentatrice a fait le choix d’un ton à la fois mesuré et personnel. Sans dramatiser ni s’étendre, elle a exposé la façon dont elle gère son deuil : continuer à travailler, s’entourer, veiller aux souvenirs et accepter que la vie quotidienne doive désormais se construire autour d’une absence. Les citations rapportées sont celles qu’elle a prononcées au micro du journal, et elles reflètent la trajectoire de quelqu’un qui tente de concilier devoir professionnel et préservation affective après la disparition d’un compagnon de longue date.
