Olivier Minne, figure familière du service public depuis 36 ans, a officiellement tourné la page France 2 pour rejoindre M6. À 58 ans, l’animateur s’apprête à prendre les commandes de la nouvelle saison du Maillon faible. Avant de s’engager dans cette nouvelle aventure, il a dit au revoir à Fort Boyard, dont il présente l’émission depuis plusieurs années. Son ultime numéro, diffusé le 30 août 2025, marque la fin d’un chapitre long et marqué par de nombreuses émotions.
Dernier tournage à Fort Boyard : entre rires et émotions
Dans les colonnes de TV Mag, Olivier Minne revient sur le tournage de cet ultime épisode, réalisé, selon ses déclarations, trois mois avant la publication de l’interview. L’animateur décrit une journée « joyeuse » : « J’ai beaucoup aimé d’ailleurs dans cette journée, ce n’était pas larmoyant, on a beaucoup ri, c’était joyeux. »
Il nuance cependant : la séquence n’a pas été exempte d’émotion. Parmi les instants forts, il cite une improvisation de son ami le père Fouras, interprété par Yann Le Gac, qui a contribué à marquer ce tournage d’un timbre particulier. Ces moments, explique-t-il, appartiennent à l’histoire du programme et à celle de ses collaborations sur Fort Boyard.
Un cadeau symbolique : la tête de Félindra
La production a tenu à rendre hommage à Olivier Minne à sa manière. Selon ses propos, on lui a remis la tête de tigre de Félindra, une pièce emblématique du décor de la salle du trésor. « Monique a fait démonter la tête de tigre de la salle du trésor pour me l’offrir », confie-t-il.
L’animateur précise que cet objet « a tourné pendant plus de 30 ans » et le qualifie de « cadeau ultime, une pièce de musée ». Il indique également que la tête trône désormais « à côté de son bureau aux États-Unis, elle est bien protégée ». Ce geste de la production marque, symboliquement, la reconnaissance d’un parcours et d’une présence durable sur l’émission.
Pourquoi partir après 36 ans ?
Interrogé sur les raisons de son départ de France Télévisions après plus de trois décennies, Olivier Minne choisit la retenue. Sans entrer dans les détails, il explique que sa décision repose sur des éléments conjoncturels : « j’ai pris la décision de s’en aller parce qu’à un moment donné des conditions, multiples, qui s’additionnent, ne vous donnent plus vraiment le choix. »
Il ajoute : « Les raisons pour lesquelles je suis finalement parti sont simples, claires, évidentes ». Mais il préfère pour l’instant ne pas développer : « Je n’en parlerai pas pour le moment. On ne quitte pas une chaîne après 36 ans pour des futilités. Mais je n’en dirai pas plus. »
L’animateur, fidèle à son souhait de clore ce chapitre sur une note positive, insiste sur ce qu’il retiendra de ces années : « je préfère partir sur une note positive. J’ai vécu des expériences de vie insensées durant ces 36 ans de service public. Et d’avoir pu partager ces moments et accompagner les téléspectateurs tout au long de ces années, c’est cela que je garde avec moi. »
Il laisse entendre que certains éléments pourraient un jour être révélés : « On le saura peut-être un jour, quand Olivier Minne sortira un livre. Ou pas. » Pour l’heure, il marque sa séparation sans dramatisation, en privilégiant les souvenirs et la reconnaissance mutuelle avec ses équipes et le public.
Un nouveau départ sur M6
Le passage de France 2 à M6 ouvre pour Olivier Minne un nouveau chapitre professionnel. Le public retrouvera l’animateur dans la version française du jeu Le Maillon faible, marque d’un changement de chaîne mais aussi d’un renouvellement de son parcours télévisuel. Dans ses propos rapportés, Minne paraît soucieux de préserver une image sereine de cette transition, refusant les règlements de compte publics et privilégiant la continuité de son travail d’animateur.
Cette décision intervient après une longue carrière et pose la question des équilibres personnels et professionnels qui motivent, parfois, des changements soudains dans la sphère médiatique. Olivier Minne a choisi, pour l’instant, la discrétion sur les détails, tout en emportant avec lui des souvenirs matériels et immatériels—dont une tête de Félindra désormais installée près de son bureau.
