En juillet dernier, l’émission 20h30 le samedi a proposé aux téléspectateurs une plongée inédite dans les coulisses de Fort Boyard, en Charente-Maritime.
Véritable institution télévisuelle, la forteresse — battue par les vents de l’Atlantique — fête depuis trente-six ans son rôle d’écrin pour l’un des jeux les plus emblématiques de la télévision française.
Chaque été, le fort s’anime : épreuves mythiques, personnages hauts en couleur et ambiance singulière attirent des millions de fidèles devant leur écran. Au fil des saisons, Fort Boyard a même dépassé les frontières : le concept est adapté et diffusé dans une vingtaine de pays à travers le monde.
Plongée dans les coulisses d’un lieu unique
Le reportage de 20h30 le samedi a mis en lumière tant la mécanique du jeu que la vie quotidienne sur la citadelle. Situé à 2 900 mètres de l’île d’Aix et à 2 400 mètres de l’île d’Oléron, le fort conserve une aura particulière, mélange de patrimoine et de spectacle.
Sa silhouette isolée, exposée aux éléments, contribue à l’atmosphère qui fait le charme et la dureté des aventures proposées aux candidats. Les équipes de production organisent chaque été l’accueil et la sécurité des tournages, tandis que les personnages du plateau incarnent l’univers fantastique que le public connaît bien.
Passe-Partout : une double vie loin des caméras
Parmi ces figures, Passe-Partout occupe une place à part. Interrogé dans le cadre du reportage, il a révélé une facette moins connue de sa vie : “Je bossais à la RATP”, a-t-il confié avant d’annoncer avoir pris sa retraite.
Sous son vrai nom, André Bouchet, il a raconté avoir mené de front deux carrières. “J’ai fait ma carrière là-bas et en parallèle Fort Boyard”, a-t-il expliqué. “Au début, je vendais les titres de transport. Après, j’ai fini à la direction de la ligne 1.”
Pour la 36ᵉ fois, Passe-Partout a retrouvé le chemin du fort, précisant qu’il ne voulait pas laisser le Père Fouras seul. Après tant d’années, le bâtiment est devenu pour lui une sorte de “résidence secondaire”, image qui illustre l’attachement de l’homme à ce lieu et à ses rituels estivaux.
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Entre métro et fort : une routine assumée
Ce n’est pas la première fois qu’André Bouchet évoque ses années à la RATP. En 2008, il racontait déjà à TV Mag les arrangements qui lui permettaient de concilier son travail à la Régie autonome des transports parisiens et sa présence sur le plateau.
“Ils sont compréhensifs et je prends des congés sans solde”, avait-il alors précisé. Il ajoutait : “Je suis dans mon guichet le reste de l’année et je fais aussi de l’îlotage dans le métro, je vérifie les installations. Je tiens à ce travail, c’est une sécurité.”
Ces confidences dessinent le portrait d’un artiste populaire qui n’a jamais totalement quitté la réalité d’un emploi “classique”. Elles montrent aussi la dimension pragmatique de ceux qui animent Fort Boyard : pour beaucoup, la participation à l’émission coexiste avec une vie professionnelle hors caméra.
Les révélations d’André Bouchet, simples et concrètes, ont touché les téléspectateurs. Elles rappellent que derrière les costumes et les personnages, des parcours souvent humbles et travailleurs soutiennent la longévité d’un show devenu patrimoine télévisuel.
L’émission 20h30 le samedi, en ouvrant les portes du fort, a offert un regard disponible sur ces figures familières. Sans dramatisation, le reportage a permis au public de mesurer le lien entre un homme, son travail au quotidien et l’univers extravagant qui, chaque été, renaît sur la mer.
