Alexandre Kara accuse TF1 d’imitation et cible Bruce Toussaint, Gilles Bouleau — le directeur de l’info défend France Télévisions et Télématin

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Alexandre Kara, directeur de l’information de France Télévisions, n’a pas ménagé ses mots ce week-end dans une interview accordée à nos confrères de Toutelatélé. Très impliqué dans la ligne éditoriale du groupe public, il supervise depuis plusieurs années les journaux télévisés de 13 heures et 20 heures, la matinale Télématin ainsi que les émissions politiques. Sa sortie vise principalement la concurrence, et en particulier TF1, qu’il accuse d’imitation.

Accusation de « plagiat » autour de la matinale

Selon Alexandre Kara, les récents changements opérés par TF1 témoigneraient d’une inspiration directe du service public. « On va saluer TF1, qui s’inspire du service public assez régulièrement », lance-t-il d’emblée. Il ajoute que le lancement de la matinale Bonjour, menée par Bruce Toussaint, aurait été conçu « pour tenter de contrer Télématin ».

La matinale historique de France Télévisions, Télématin, traverse en effet une période délicate qualifiée par certains de « hémorragie sans fin » depuis plusieurs mois. La direction a choisi d’opérer des ajustements dès ce lundi : Damien Thévenot et Maya Lauqué, jusqu’alors titulaires le week-end, rejoignent l’équipe en semaine. Ils seront remplacés à l’antenne par Samuel Ollivier et Mélanie Taravant.

Alexandre Kara va plus loin et déplore aussi ce qu’il perçoit comme la répétition d’idées, citant notamment le « rallongement du 20 heures » : « Nous l’avions rallongé il y a un an… », rappelle-t-il, en soulignant que TF1 a, selon lui, repris cette logique éditoriale.

Débat sur le format et l’exigence des JT

Interrogé sur l’avenir du 20 heures de France 2 et la présence de Léa Salamé, le directeur de l’information a défendu la ligne du service public. Il affirme que les audiences ne doivent pas dicter entièrement les choix éditoriaux. « Il n’y a pas d’objectif de recoller à TF1 tout simplement parce que nous ne fabriquons pas le même journal », insiste-t-il.

Il ajoute : « Notre but est de capter toute l’information. Il est moins facile d’attirer plus de monde parce que nous avons parfois une information très exigeante. » Cette mise au point intervient alors que, par le passé, les audiences ont constitué un argument dans des décisions de direction, comme ce fut le cas lors du retrait d’Anne-Sophie Lapix.

Les critiques d’Alexandre Kara visent nommément plusieurs visages des chaînes concurrentes. Bruce Toussaint et Gilles Bouleau figurent parmi les personnalités citées, tout comme Anne-Claire Coudray et Marie-Sophie Lacarrau, cette dernière évoquée en tant qu’ancienne figure forte du 13 heures de France 2.

Contexte et répliques implicites

Il convient de rappeler que la dynamique d’inspiration entre chaînes n’est pas univoque. Comme le notent divers spécialistes cités dans la presse, les formats et ajustements d’une rédaction peuvent s’influencer mutuellement. Sur ce point, Alexandre Kara est lui-même pointé du doigt pour ne pas avoir précisé que France Télévisions avait, à son tour, puisé certaines idées chez TF1.

Par ailleurs, TF1 avait annoncé en juin dernier le rallongement de sa matinale Bonjour, décision qui a entraîné la suppression de la diffusion d’Amour, gloire et beauté. Ce calendrier est évoqué par l’intéressé et par les observateurs pour illustrer le jeu de miroirs entre les deux groupes audiovisuels.

Sur le plan des audiences et de la stratégie, la rivalité entre public et privé se lit à travers des décisions de plateau et de grille. L’extension de formats, le remaniement des équipes et la multiplication des matinales montrent une volonté des deux camps d’affiner leurs offres, parfois au détriment des programmes historiques.

La sortie d’Alexandre Kara relance ainsi le débat sur la spécificité du service public face à la concurrence. Si le directeur de l’information défend une exigence journalistique distincte, ses critiques soulignent aussi la sensibilité des chaînes à la pression des audiences et à l’innovation concurrentielle.

Reste que les audiences et les modifications de grille donneront bientôt des éléments chiffrés pour juger de l’impact des récentes manœuvres. En attendant, la tension médiatique entre France Télévisions et TF1 continue de nourrir les conversations dans le paysage audiovisuel français.

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