Mélanie Thierry, une comédienne confrontée à un rôle qui la “fait peur”
Mélanie Thierry, compagne du chanteur Raphaël, se retrouve au cœur d’une curiosité : la comédienne de 44 ans joue dans Connemara, le nouveau film d’Alex Lutz, mais elle avoue connaître à peine le « tube de Michel Sardou » qui a inspiré le titre du long métrage. Le film sort en salles le 10 septembre.
Dans un entretien accordé à Madame Figaro, Mélanie Thierry revient sur son personnage, Hélène, et sur les hésitations qui ont accompagné son engagement. « Au début, le rôle m’a fait peur. J’étais fatiguée, mon petit dernier avait à peine trois mois et, comme souvent au début du tournage, j’ai cru ne pas pouvoir y arriver. Jusqu’au moment où tout est devenu limpide », confie-t-elle.
Hélène : quitter Paris, revenir aux racines
Le synopsis du film décrit Hélène comme une femme d’une quarantaine d’années qui « a quitté depuis longtemps les Vosges ». Après un burn-out brutal, elle quitte Paris pour revenir « là où elle a grandi, entre Nancy et Épinal ». Installée avec sa famille, elle retrouve un travail satisfaisant et une qualité de vie autrement plus apaisante.
Un soir, sur le parking d’un restaurant franchisé, Hélène reconnaît un visage d’autrefois : Christophe Marchal, « le bel hockeyeur des années lycée ». Cette rencontre ravive une liaison inattendue. « Dans leurs étreintes, ce sont deux France, deux mondes désormais étrangers qui rêvent de s’aimer. Cette idylle leur sera-t-elle possible ? », interroge le synopsis.
Mélanie Thierry évoque ainsi un personnage tiraillé entre mémoire et présent, confronté à des désirs anciens qui surgissent là où elle pensait tout avoir rangé.
Une chanson culte méconnue
Si le titre du film est une référence évidente au classique de Michel Sardou, Mélanie Thierry admet ne pas l’avoir beaucoup entendu auparavant. « Je connaissais à peine ce tube de Michel Sardou », dit-elle, expliquant pourquoi la chanson ne faisait pas partie de son univers d’enfance : « On ne la passait pas dans le camping de mon enfance, et comme j’ai arrêté les études très jeune, je n’ai pas connu de soirées étudiantes, dont ce titre est visiblement l’hymne ».
Elle ajoute : « Chez moi, on écoutait plutôt Michel Berger et Jean-Jacques Goldman… J’ai découvert cette chanson avec le film et le superbe élan dramatique qu’Alex lui donne ». Ces confidences éclairent la manière dont une œuvre populaire peut parler à des générations différentes, et comment une réalisatrice ou un réalisateur peut réinvestir une chanson en l’inscrivant dans une dramaturgie contemporaine.
Entre vie personnelle et exigence professionnelle
La comédienne insiste sur la difficulté du moment : revenir au travail quelques mois après la naissance d’un enfant et accepter un rôle exigeant n’a rien d’évident. Son témoignage traduit la pression et la vulnérabilité souvent présentes au démarrage d’un tournage, lorsqu’on doute de ses capacités, même pour une actrice confirmée.
Elle explique aussi comment, malgré ses réticences initiales, la direction artistique d’Alex Lutz l’a finalement convaincue. Le processus créatif a permis de transformer une inquiétude en évidence, jusqu’à rendre le personnage « limpide ».
Ce que l’on retient
À quelques jours de la sortie en salles, Connemara s’annonce comme un film de retrouvailles : une femme qui retourne dans sa région, des amours de jeunesse qui ressurgissent et un tube populaire réinvesti par le cinéma. Le parcours de Mélanie Thierry — entre premières peurs et acceptation du rôle — offre une lecture humaine et sensible du tournage.
Reste que, pour le grand public, la curiosité portera sur la manière dont le film mettra en relation la chanson culte de Michel Sardou et le récit intime d’Hélène. Les spectateurs pourront vérifier sur grand écran si l’élan dramatique loué par Mélanie Thierry trouve effectivement sa pleine résonance.