Quelques mois après la publication d’une longue enquête du magazine Elle relayant les témoignages de quatre femmes accusant le chef Jean Imbert de violences conjugales, Alexandra Rosenfeld a choisi de prendre la parole publiquement. Le 19 août, l’ancienne Miss France a partagé sur Instagram un récit intime et mesuré, rappelant un épisode de sa vie privée et expliquant ce qui, selon elle, l’avait profondément marquée.
Le témoignage publié sur Instagram
Dans sa publication, Alexandra Rosenfeld, qui est la compagne du journaliste Hugo Clément, revient sur une relation ancienne. « Il y a plus de dix ans, j’étais avec quelqu’un. Il m’a mis un coup de tête, une fois. Mais bizarrement ce n’est pas ça qui m’a marquée », écrit-elle, citée in extenso sur les réseaux.
Elle précise immédiatement que l’impact le plus lourd n’était pas l’acte physique isolé mais l’ensemble des comportements qui l’ont abîmée : « Le mépris, les rabaissements, les silences, les mots parfaitement placés pour me faire douter de moi, de ma valeur. […] Ce que j’ai vécu c’était de la violence. »
Le message insiste sur la dimension psychologique et relationnelle des violences, et non uniquement sur un acte ponctuel. Alexandra rappelle ainsi que la violence peut se loger dans des mots et des attitudes répétées, qui sapent l’estime de soi sur le long terme.
La réponse du chef et de son entourage
Face aux révélations publiées par Elle et aux témoignages relayés depuis, l’entourage de Jean Imbert s’est manifesté. L’actuelle compagne du chef a affirmé n’avoir « jamais été victime ou témoin de quelconque comportement qui pourrait s’apparenter à de la violence physique, psychologique ou verbale de sa part » au cours de leurs quatre ans de relation.
Interrogée par Le Parisien, l’équipe de communication de Jean Imbert a également livré sa version des faits. Elle a indiqué que le chef et Alexandra Rosenfeld avaient échangé de nombreux messages « depuis leur séparation » et a avancé un contexte précis pour l’incident rapporté par Alexandra.
Selon ce communiqué, « Ce coup de tête intervient dans un moment de violences subies par Jean Imbert alors qu’il était empoigné par Alexandra et qu’il s’en dégageait. Il en regrette profondément les conséquences pour elle. Cette relation était insoutenable, marquée par les insultes et les crises. » Ces propos, transmis au média, constituent la défense officielle du chef face aux accusations en cours.
Il est important de rappeler que ces échanges publics dépassent le cadre personnel et ont pris une dimension médiatique depuis la parution de l’enquête d’Elle. Le chef, connu du grand public, se retrouve au centre d’un débat qui mêle témoignages, contre-enquêtes et prises de parole croisées.
Réactions, soutiens et silences autour de l’affaire
La prise de parole d’Alexandra Rosenfeld a suscité un élan de solidarité de la part de personnalités publiques. Parmi celles qui lui ont apporté leur soutien, figurent Laura Felpin, Marlène Schiappa, Jeremstar et Élodie Gossuin. Ces soutiens ont été relayés sur les réseaux sociaux et dans la presse people, contribuant à amplifier les réactions autour du dossier.
Parmi les proches du chef, certains ont choisi la réserve. Contacté par Le Parisien, Norbert Tarayre, ami de longue date de Jean Imbert et avec qui il a coanimé l’émission Norbert et Jean : Le Défi, a indiqué ne pas être « pas disponible pour en parler ». Son silence public illustre la prudence adoptée par plusieurs acteurs du milieu face à ces révélations sensibles.
Sur le plan judiciaire ou institutionnel, aucun élément nouveau n’a été communiqué publiquement au moment de la prise de parole d’Alexandra Rosenfeld. L’affaire, telle que présentée dans les médias, repose pour l’instant sur des témoignages et sur les réponses apportées par les protagonistes et leurs équipes.
Dans ce contexte, les différentes versions restent opposées et la situation demeure évolutive. Les déclarations publiques des uns et des autres alimentent le débat médiatique et relancent la discussion sur la reconnaissance des violences psychologiques au sein des couples.
La parole d’Alexandra Rosenfeld met en lumière une réalité souvent décrite comme plus diffuse que les seules violences physiques. Quelles que soient les conclusions futures, ces prises de parole montrent la place qu’occupent désormais les témoignages personnels dans la construction de la vérité médiatique autour de faits de violences conjugales.