Ce jeudi 21 août 2025, à 21 heures, France 2 diffuse une soirée consacrée aux Victoires de la musique, sous la forme d’un documentaire intitulé Quarante ans d’émotion en chansons. Le programme propose une immersion dans l’histoire de la cérémonie, mêlant archives et témoignages d’artistes pour retracer l’évolution du paysage musical français.
Un documentaire pour revenir sur quatre décennies de scène
Le documentaire promet de revenir sur les étapes marquantes des Victoires : des débuts plus intimistes aux grandes productions télévisuelles qui ont rythmé les carrières. À travers des entretiens et des images d’archives, le film cherche à expliquer comment la cérémonie est devenue un rendez-vous médiatique majeur, capable de raviver souvenirs et passions chez les mélomanes.
Sans promettre d’exhaustivité, le reportage semble vouloir croiser regards d’artistes et analyses pour montrer l’évolution des styles, des formats et des enjeux artistiques depuis quarante ans. Entre séquences rares et confidences, la soirée vise un public large, des fans de longue date aux spectateurs curieux de comprendre les mécanismes d’une institution musicale.
La critique sans détour de Cauet
Si la cérémonie fait le bonheur d’une partie du public et des professionnels, elle n’échappe pas aux critiques. Sur les ondes d’Europe 2, l’animateur Cauet a exprimé son désaccord en termes nets : “Les Victoires de la Musique, je n’ai jamais regardé de ma vie. C’est chiant…”.
Il a poursuivi en ciblant ce qu’il estime être une tendance récompensée par l’événement : “Tu sais toujours que ce qui va gagner, c’est Prune, Poire, Pomme… Douze dépressifs à la guitare qui arrivent avec un message, une chanson, un texte. Tu sais que ce sont eux qui vont gagner et jamais un artiste populaire”. Cette formule, volontairement provocatrice, prend pour cible des artistes dits « d’auteur·trice·s » et le primat de certains esthétiques sur d’autres au sein du palmarès.
Son acolyte Piètre a enchaîné en dénonçant ce qu’il perçoit comme des prises de parole militantes sur scène : “Dès que tu leur laisses le micro une fois qu’ils sont sur scène, c’est revendicatif”. Pour Cauet, le événement se serait transformé en une manifestation d’un milieu : “C’est ça qui me gêne : c’est devenu un truc un peu politique. Et puis c’est sur France TV, c’est long, ce n’est pas populaire, l’ambiance est pourrie, ce ne sont que des gens de maisons de disques qui se regardent le nombril. C’est le métier qui regarde le métier, fait par le métier. Tout ce que je n’aime pas”.
Un avis qui divise sur les réseaux
Ces déclarations ont rapidement provoqué des réactions en ligne. Sur les réseaux sociaux, les internautes se sont montrés partagés : certains ont salué la franchise de Cauet, d’autres ont jugé son propos trop radical ou caricatural. Le débat révèle une fracture déjà connue autour des Victoires : la question de la représentativité des styles musicaux et de la place accordée aux artistes populaires versus les artistes plus « auteur·trice·s ».
Un extrait du passage radio a été partagé, accompagné de la légende : “Cauet, sur Europe 2, a éreinté les Victoires de la Musique qui selon lui priment des ‘dépressifs à guitare’ comme la chanteuse Pomme. Son comparse Piètre a dénoncé les ‘discours syndicalistes des chanteurs’, Cauet surenchérissant sur le fait que c’est un programme France TV”. Le message renvoie vers une image partagée via pic.twitter.com/PW9CXnGHhA.
De nombreux commentateurs ont rappelé que les Victoires ont souvent suscité des critiques similaires, certains estimant qu’elles favorisent des esthétiques jugées élitistes, tandis que d’autres défendent la reconnaissance d’un travail artistique et d’écriture. Les avis tranchés se multiplient à chaque édition, entre défenseurs de la cérémonie et voix critiques qui questionnent son fonctionnement.
La diffusion du documentaire sur France 2 tombe donc à un moment de débat public récurrent. En donnant la parole à des artistes et en revisitant quarante années d’histoire, la soirée pourrait contribuer à éclairer les choix éditoriaux et artistiques qui ont façonné les Victoires, sans pour autant apaiser les lignes de fracture entre public et professionnels.