Lors d’une longue entrevue accordée à Guillaume Pley, Enrico Macias, 86 ans, a levé le voile sur plusieurs épisodes personnels et professionnels de sa vie. Le chanteur a évoqué son parcours, son amitié avec Charles Aznavour et surtout des confidences intimes qui ont retenu l’attention : il a reconnu des écarts envers sa femme, Suzy Leyris, décédée en 2008.
Confessions sur la fidélité
Interrogé sans détour, Enrico Macias a admis avoir été infidèle «à plusieurs reprises», selon ses propres mots. Plutôt que d’entrer dans des détails supplémentaires, il a choisi de nuancer sa position en redéfinissant la notion même de fidélité. «Ça dépend ce que vous appelez fidélité, quel est le sens que vous donnez à la fidélité. Si ce n’est qu’une enveloppe, ce n’est pas ça la fidélité», a-t-il expliqué.
Pour le chanteur, la fidélité relève d’une dimension «spirituelle». Il a distingué les «escapades» ou les «aventures passagères» d’une trahison affective : «Je ne suis ni curé ni prêtre ni rabbin ni rien du tout… Même les rabbins ils ont le droit», a-t-il ajouté, avant de préciser qu’il n’avait jamais trompé Suzy Leyris «sentimentalement parlant». Ces précisions visent à établir une différence entre relations charnelles et attachement émotionnel durable.
Ces aveux, livrés avec franchise, offrent une lecture personnelle de sa vie conjugale sans pour autant remettre en cause l’image que beaucoup ont d’un artiste attaché à ses racines et à sa famille. Le contexte de l’entretien et le ton employé montrent une volonté de mettre des mots sur des comportements passés, tout en revendiquant une certaine légèreté sur ce terrain sensible.
Des cassettes de Ben Laden retrouvées : Macias confirme l’étonnante découverte
Autre anecdote marquante de l’entretien : la révélation selon laquelle des cassettes d’Enrico Macias auraient été retrouvées parmi les effets de Ben Laden. Après la mort d’Oussama ben Laden en 2011, la BBC a contacté le chanteur pour l’informer qu’on avait découvert des enregistrements de ses chansons dans la cache du terroriste.
«Que Ben Laden était un fan de moi, oui. Moi je n’ai pas cru au début. J’ai cru que c’était un gag», a confié Macias. Il relate la stupeur initiale puis détaille : «C’est-à-dire qu’ils ont trouvé dans sa cache des cassettes de moi et des discours de Gandhi. Moi j’ai dit ‘ce n’est pas un grand honneur pour moi d’avoir un fan de moi comme Ben Laden’».
Le contraste entre la musique du chanteur, souvent associée à la paix et à la nostalgie, et la personnalité violente de Ben Laden explique la perplexité d’Enrico Macias. En déclarant qu’il n’éprouvait «pas un grand honneur», l’artiste marque clairement sa distance et son incompréhension face à cette coïncidence déroutante.
Ces confidences, à la fois légères et troublantes, ont été partagées publiquement et ont alimenté les réactions. Certains extraits de l’entretien ont circulé sur les réseaux sociaux, et une publication a notamment été partagée via Instagram, ce qui a contribué à relancer l’attention médiatique autour de ces révélations.
Un regard sur une carrière et une vie
Au fil de cet échange avec Guillaume Pley, Enrico Macias est apparu comme un homme souhaitant raconter sa vie sans fards, tout en ménageant certaines limites quant aux détails. L’artiste a abordé des thèmes personnels — amour, fidélité, amitiés — et des anecdotes étonnantes, comme la découverte des cassettes, sans se complaire dans le scandale.
À 86 ans, il livre des éléments de réflexion sur la singularité des affects et sur la manière dont on interprète les comportements d’une vie publique. Ses déclarations posent aussi la question de la frontière entre vie privée et image publique, sujet récurrent dans la carrière de personnalités exposées médiatiquement.
Sans surenchère, l’entretien rappelle qu’un parcours artistique s’accompagne souvent de parcours humains complexes, fait de choix, d’erreurs et de réconciliations avec soi-même. Enrico Macias, par ses mots, invite à cette lecture nuancée de l’existence d’un artiste toujours présent sur la scène médiatique et culturelle.
