Il y a quelques mois, Tibo InShape s’était livré au Journal du Dimanche (JDD) sur ses orientations politiques, et depuis, chaque fait et geste du vidéaste semble scruté. Ce week‑end, une simple remarque sur la silhouette du président de la République a déclenché une nouvelle vague de réactions et relancé le débat autour de ses prises de position publiques.
Le contexte : des confessions politiques déjà publiques
Dans une interview au JDD, Tibo InShape avait abordé sans détour la question de ses sympathies politiques. Le coach sportif et créateur de contenu y affirmait être « de droite, mais humain avec toi ». Il expliquait également son choix électoral lors de la dernière présidentielle : il assure avoir voté pour Emmanuel Macron au second tour, mais pas lors du premier.
Ces propos, déjà commentés et critiqués par une partie du public, avaient contribué à placer le YouTubeur sous une loupe médiatique. Les internautes lui reprochent depuis longtemps des accointances présumées avec le Rassemblement national et l’associent parfois aux votes en faveur de Marine Le Pen ou de Jordan Bardella. Tibo a à plusieurs reprises contesté ces interprétations, mais sa franchise continue d’alimenter les polémiques.
La publication qui enflamme les réseaux
Ce samedi 16 août, Tibo InShape a publié un tweet simple et sans détour : « Pour son âge et son métier la shape de Macron est pas mal du tout ». La remarque faisait allusion aux photos du président prises par Voici durant ses vacances à Brégançon, où Emmanuel Macron, 47 ans, apparaît en maillot. Certains opposants politiques ont affirmé que les clichés avaient été retouchés, une accusation à laquelle Tibo a choisi de ne pas répondre.
Le commentaire du vidéaste n’est resté ni anecdotique ni neutre. Rapidement, des personnalités et militants de tous bords ont réagi, transformant le message en foyer de polémique politique. Les échanges ont pris la forme habituelle des réseaux sociaux : commentaires virulents, insinuations et demandes de clarification.
Des accusations de « post subventionné » aux réactions politiques
Parmi les premières réactions, la militante et ex‑chroniqueuse de TPMP Béatrice Rosen a mis en doute les motivations de Tibo en Twitterant : « Est‑ce un post subventionné ? Ou tout autre terme commercial possible qui impliquerait de recevoir de l’argent ou des avantages quels qu’ils soient en échange d’un poste commandé ou non ? » Le créateur a répondu par la négative et a démenti formellement toute rémunération liée à son message.
Du côté politique, le député Julien Odoul a vivement critiqué le contenu du tweet, accusant le vidéaste d’un « cirage de pompes » indécent au regard du bilan du chef de l’État. De son côté, le militant insoumis Ilan Gabet a également soupçonné une possible rémunération, demandant : « Vous avez pris combien pour ce post ? » Ces interrogations ont souligné comment un commentaire apparemment anodin peut rapidement être interprété comme une prise de position ou une opération médiatique.
Une réaction virale et un débat élargi
Dimanche à midi, Tibo InShape figurait parmi les sujets les plus traités sur X France, signe que l’affaire avait dépassé le cercle de ses abonnés pour gagner l’espace public numérique. Les discussions ont porté autant sur la silhouette du président que sur la légitimité du créateur à émettre de telles appréciations publiques.
Si certains internautes ont dénoncé l’hypocrisie ou l’opportunisme, d’autres ont salué la liberté d’expression du vidéaste. À ce stade, aucun élément vérifiable ne confirme que le tweet soit lié à une contrepartie financière, malgré les allégations formulées. Tibo a lui‑même réfuté ces accusations.
La controverse illustre une réalité désormais bien établie : pour les personnalités publiques, même un compliment peut se transformer en affaire politique quand le paysage médiatique est polarisé. Dans ce contexte, la moindre publication sur les réseaux sociaux devient un marqueur politique susceptible d’entraîner réactions immédiates et interprétations contradictoires.